dimanche, 17 juin 2007 Eden/Apocalypsia (Skycoke – Anticraft – 2007) Durée 50’54 – 10 Titres
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Les quatre membres d’Atlantys et leur ingé son maison, véritable cinquième larron du projet, sont à la fois énervés et passionnés et c’est sans aucun doute ce qui fait leur force ! Articulé autour d’un duo de voix et de guitares qui sonnent fort et juste, le combo d’Arras tire profit de ses connaissances en matière de mythologie ou encore de science-fiction pour se créer un répertoire où la saturation est reine et où le lyrisme est son meilleur allié, aidant la pop et le rock à se rejoindre dans un creuset où l’amalgame se fait sans aucune arrière-pensée et sans aucun frein. Mélanie (batterie et chant), Romain (chant, guitare et piano), Adrien (guitare) et Jacky (basse) ont trouvé en Thomas la personne idéale pour leur donner un son à part entière et après s’être essayé à un album démo un peu brouillon en 2002 et à un maxi en 2004, Atlantys franchit réellement le cap de l’album cet été en invitant même au passage un ensemble de cordes et en ajoutant quelques programmations ! Le frisson est immédiat …
En décalage permanent avec une réalité trop terre à terre et surtout avec le reste du paysage musical, Atlantys aide deux univers plutôt différents à se rejoindre et à s’associer … Au son très rugueux gorgé d’effets et de larsen vient s’accoler une dualité soigneusement orchestrée au niveau des voix, le volet masculin se faisant velours tandis que son pendant féminin se veut paradoxalement plus fort et granuleux. Une dizaine de compositions qui traitent pêle-mêle de sujets légers, graves ou tout simplement lucides vient tantôt caresser l’oreille de l’auditeur, tantôt la lui tirer un peu plus sauvagement, ne perdant jamais de vue la démarche très ouverte et très libre du groupe qui le conduit à ne renoncer à aucun effet de manche et à aucun compromis pour s’en sortir avec bien plus que les honneurs. Voilà une formation qui a su non seulement trouver son style mais également un son très personnel qui lui colle au plus juste à la peau et ça se traduit en clair par des morceaux bien balancés comme « Eden », « Terres oubliées », « Dédale » ou « La nuit des temps » qui surprennent parfois par leur connotation placée au juste milieu d’un axe allant de Kyo à No One Is Innocent en passant par Noir Désir et Téléphone mais qui parviennent à chaque fois à accrocher les wagons derrière une bonne grosse locomotive en passe de réussir le pari qui consiste à réunir un public et à le conduire exactement là où elle le souhaite … La polyvalence dans l’art, il n’y a que ça de vrai !
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