mercredi, 13 juin 2007 The other side (Brennus Music – 2007) Durée 63’20 – 11 Titres
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Leur but premier n’était autre que celui de partager leur passion commune des musiques actuelles, et quand le trio originel tout droit venu du Sud-Ouest s’est réuni en 2004 autour de la même passion, il semblait évident que l’on en resterait là, ou presque … L’histoire sera toute autre et c’est rejoints par Jim Sourbes à la basse pour les besoins d’une maquette que Jérôme Semmartin (chant), Pierre Boscardin (guitare) et Jean Davoisne (batterie) se fendront de leurs deux premiers titres, intégrant rapidement le quatrième larron à l’aventure et lui adjoignant même Thierry Ousty aux claviers pour devenir un quintet et s’offrir un premier maxi plébiscité par le public et par la profession ! Le décès soudain de Jérôme Semmartin fin 2006 aurait pu sceller la fin d’Alkimya mais c’est en signe de respect pour sa mémoire que ses amis décideront de continuer et qu’ils dénicheront Pierre Placines, un chanteur à l’identité forte qui apportera sa propre personnalité au groupe. Ca se traduit aujourd’hui par un nouvel ouvrage franchement intéressant !
Avec en lui toute l’énergie du metal et tout le savoir du rock progressif, Alkimya tire parti des longues expériences de chacune de ses individualités et parvient à les mettre en valeur de façon séduisante, asseyant la construction de ses morceaux sur les fondations solides établies par des légendes comme Led Zep, Pink Floyd ou Dream Theater et livrant une volée de titres qui se tient particulièrement bien. La voix est digne des plus belles formations et fait des étincelles non seulement sur les compos mais aussi sur une reprise de « Kashmir » à vous hérisser le poil tandis que derrière le porte-parole du combo s’escriment une rythmique solide et bien en place et une dualité particulièrement complice entre des claviers aériens et une guitare travaillée sur le fil du rasoir, l’ensemble donnant immédiatement à Alkimya des lettres de noblesse absolument indiscutables. En un peu plus d’une heure, les cinq électrons libres s’offrent un ouvrage taillé au cordeau dans lequel on trouve pêle-mêle la reprise du dirigeable, l’œuvre épique scindée en trois actes qui donne son titre à l’album et quelques titres aux riffs bien droits et bien solides comme « The Gate Of Dreams », « Martyr Child » ou « Forgotten People ». On notera pour la fine bouche la présence du regretté chanteur originel sur « Elixir », le bonus track remixé pour l’occasion, et on consignera sur ses tablettes de façon ferme et définitive qu’Alkimya est une de ces formations capables de tenir la dragée haute aux pontifes du metal progressif quels qu’ils soient ! On rêve maintenant de les voir croiser le fer avec les monstres sacrés du genre …
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