mardi, 12 juin 2007
Break Through
(Makasound – 2007)
Durée 44’53 – 13 Titres
http://www.makasound.com
http://www.myspace.com/makasound
 The Slickers constituent un groupe un peu à part dans l’histoire de la musique jamaïcaine et le succès de leur morceau « Johnny Too Bad » enregistré en 1970 et devenu célèbre deux ans plus tard grâce à la sortie de la bande originale du film « The Harder They Come » n’y est certes pas étranger … Le trio magique réunissant Winston Bailey, Roy Beckford et Derrick Crooks ne manquera pas de faire de jolies étincelles mais explosera en 1975, date à laquelle Abraham Green remplacera Bailey avant de le rejoindre cinq ans plus tard pour fonder les Survivors à ses côtés. Enregistré entre 1974 et 1976, « Break Through » n’a jamais été publié en raison de son inachèvement, notamment au niveau des voix, mais circulait plus ou moins sous le manteau en version réduite … C’est aujourd’hui Makasound qui le met sur le marché dans sa version intégrale et qui permet aux amateurs de bon reggae de retrouver quelques-uns des meilleurs musiciens comme Earl ‘China’ Smith, Augustus Pablo, Robbie Shakespear, Leroy ‘Horsemouth’ Wallace ou Jeffrey Chung !
Aux sept titres Black Ark qui circulaient en bootleg viennent s’ajouter les trois manquants mais aussi trois instrumentaux, les bribes de ce qu’aurait été « Break Through » dans sa version initialement prévue mais malheureusement avortée dans l’œuf. Ca sonne juste et sa joue bien, ça donne le frisson et surtout ça n’a pas pris la moindre ride, porté qui plus est par un mixage enfin finalisé par le génial Clive Hunt au début de l’année 2007, ça vous met le cœur en fête et la tête en bataille … Alors bien entendu les instrus sont pénalisés par l’absence du feu sacré apporté par les trois Slickers mais ils laissent à penser qu’il y aurait encore eu là matière à se réjouir au moins autant qu’avec des bombes positives comme « Give Us A Break », « Marcus », « Run Come », « Black People » ou « African Children » et bien entendu « Johnny Too Bad » qui se retrouve en très bonne position sur la rondelle. La perfection des instrumentations est indiscutable et la réunion du son du Black Ark Studio d’où est directement issu le dub, et de celui du Harry J Studio où a été enregistré le « Natty Dread » de Bob Marley est un pur régal dont on aurait tort de se priver aujourd’hui … C’est un bout de légende qui s’ouvre à nous, il ne reste plus qu’à l’accueillir comme il se doit !
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