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LONAH pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 09 juin 2007
 

Au fond du temps
(Artsilo – 2007) 
Durée 56’22 – 12 Titres

http://www.lonah.net 
http://www.myspace.com/lonhah

Plus un phénomène humain qu’un groupe, du moins à sa naissance, Lonah est un de ces regroupements de musiciens qui ne se prend pas pour autre chose qu’une association de bienfaiteurs destinée à donner du plaisir à un public demandeur de son pop rock un peu barré et mâtiné d’electro. Démarré en janvier 2004, le projet Lonah se traduira par douze titres proposés en téléchargement un an plus tard et par un premier buzz médiatique qui se fera au travers des radios indépendantes et des webzines du même tonneau. Quelques concerts et un nouveau passage en studio plus tard, Raphaëlle Fortier (chant et machines), Eric Debeir (basse et machines), Fabrice Levillain (guitare), Pierre Fortier (claviers) et Romain Piegay (batterie) reviennent avec dans leurs valises un deuxième album mais aussi avec un concept où les harmonies jouxtent les graphismes …

Lonah, c’est un peu le Picasso du micro, un véritable génie créatif musical en perpétuel mouvement mais aussi et surtout en perpétuel décalage en terme de temps et de pensée. Mi-electro mi-chanson, « Au fond du temps » creuse justement là où il le faut pour en ressortir avec des ébauches musicales qui se révèlent à la fois très proches et très éloignées de la réalité, un peu comme si chacun des musiciens cherchait son alter ego sans vraiment avoir envie de le trouver. On multiplie donc les contre-pieds et on s’égare un peu d’une « Aurore » à « Une nuit » sans pour cela se sentir en péril, que ce soit intellectuellement ou plus simplement humainement. Planant à souhait, l’album déroute puis rassure, séduit puis repousse, multipliant les changements de tons et d’ambiances pour mieux nous tenir les sens en éveil. Accompagné dans sa version matérielle d’un véritable livre-album au format A5, « Au fond du temps » compte autant de planches illustrées que de morceaux musicaux, donc douze, et se révèle être un véritable trésor vendu à tout petit prix dont il serait dommage de se priver dès lors où l’on parvient à se laisser porter par une œuvre un peu difficile à capturer à mains nues mais tellement attachante une fois domptée … Qui sait, ils finiront peut-être un jour au Louvre !