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GOGOL BORDELLO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 06 juin 2007
 

Super Taranta !
(Active Entertainment – PIAS – 2007) 
Durée 65’22 – 14 Titres

http://www.gogolbordello.com
http://www.myspace.com/gogolbordello

C’est sans aucun doute un des très grands évènements de l’année 2007, les Gypsy Punks from New York sont de retour avec un nouvel album qui, du propre aveu de leur frontman Eugene Hütz, va leur permettre de conquérir le monde ! Depuis 1999, Gogol Bordello s’est efforcé de faire sauter un à un les verrous entre les genres et c’est à grand renfort d’influences telles que Nick Cave, The Clash ou Manu Chao que ces énergumènes originaires à part plus ou moins égale des Balkans, d’Ethiopie, d’Israël et des Etats Unis viennent nous présenter leur tout nouveau melting pot musical dans lequel l’accordéon et le violon tutoient la basse et les percussions et où le reggae flirte avec le rap, le metal, le punk, le jazz et les sons gitans les plus étranges. Enregistré à la roots par Victor Van Vugt, Gogol Bordello s’offre un album le plus proche possible de la réalité et donc très apte à passer en live ! Ca tombe bien, ils seront aux Eurockéennes cet été et en France l’hiver prochain …

Gogol Bordello, c’est la révolte permanente, le cri engagé des rebelles du monde entier porté sur fond d’accents gypsies, de chants slaves ou encore yiddish mais aussi de guitares qui vont du flamenco au riff tiré à quatre épingles et servi sur un tapis rythmique bien serré … Des refrains entêtants que l’on chante aussi facilement dans les pubs de Dublin que dans les bouges de la Big Apple, dans les tavernes londoniennes ou dans les gargotes des Carpates, des chansons qui en appellent à une énergie délirante délivrée avec le charisme presque irréel d’un leader qui dispose d’une voix immédiatement identifiable et d’un jeu de guitare sec et ravageur capable de mettre les watts avec pour seuls artifices six cordes et une caisse acoustique, c’est tout cela que nous propose Gogol Bordello avec « Super Taranta ! », un album que ni La Mano ni The Clash ne renieraient et dans lequel on voit surnager nombre d’hymnes impérissables comme « Zina Marina », « Harem In Tuscany (Taranta) », « Forces Of Victory » ou « Your Country » … Le violon saute d’Irlande en Ukraine et fait le grand écart entre le folk et le punk, donnant une grande partie de son charme à un ouvrage à la fois très abouti et très détendu dans lequel la folie rejoint la perfection et où l’humour, souvent noir, est omniprésent ! Absolument irrésistible …