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OURS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 03 juin 2007
 

Mi
(Source Etc – 2007) 
Durée 52’51 – 13 Titres

http://www.ours-lechanteur.com
http://www.myspace.com/oursoursours

Il aurait pu rester graphiste toute sa vie et faire le designer des sites d’Alain Souchon ou de Sandrine Kiberlain mais le jeune Charles Souchon avait reçu une guitare en cadeau à l’adolescence et il s’était mis à l’époque à travailler ses premiers accords tout en écoutant Stevie Wonder et Led Zeppelin mais aussi Michel Berger et Michel Jonasz … Les premiers groupes éphémères comme Brocoli ou Stuart alterneront avec une découverte en profondeur de l’art de maîtres comme Léonard de Vinci, Matisse ou Fernand Léger et c’est enfin vers la chanson française que celui qui se fait appeler Ours comme pour mieux marquer les esprits à grands coups de pattes revient au galop avec un premier album pour lequel il n’a pas souhaité de sortie tapageuse mais au contraire une progression naturelle … A ses côtés, le Voodoo Band réunit Johan Dalgaard aux claviers, Jérôme Goldet à la basse et Maxime Garoute à la batterie et tout ce joli monde entre non pas en hibernation mais bel et bien dans les playlists des radios grâce à une musique qui s’inscrit dans la continuité de celle de la nouvelle scène française des M, Camille et autres Mathieu Boggaerts …

Ours nous invite au fond de sa tanière et nous y présente tout ce qui a pu le marquer depuis ses plus jeunes années, la quête d’une véritable identité et la recherche de la femme de ses rêves les plus irréels qu’il baptise Nina et qu’il utilise comme fil rouge sur un ouvrage où elle passe de l’ébriété (« Quand Nina est saoule ») à la gueule de bois (« Nina se réveille »), le bonheur et les petits soucis quotidiens, le cap de l’adolescence un peu difficile à franchir … Si les textes sont résolument orientés vers la chanson française, les musiques partent au loin vers les Caraïbes et le Brésil et on se promène de zouk en bossa au gré des titres, sentant l’influence volontaire ou non mais belle et bien présente des années passées à recevoir les Voulzy et à rêver des Antilles ! Légers et finement ciselés, les morceaux en appellent à une sensualité qui monte en puissance au fil de leur révolution dans la platine et si « Le cafard des fanfares » n’est qu’une invitation à avancer lentement mais sûrement vers « Comment c’est ? », « La maison de mes parents », « Pollen » ou « Mi », c’est aussi l’occasion idéale de succomber à un pur « P’tit moment » de bonheur écrit et interprété en Créole et entre amis avec Mikee3000, Lelli, Tsinda Dia Massengo, Lieutenant Nicholson et Djeudjoah … Le fabuleux troubadour est doublé d’un excellent chansonnier et à n’y pas manquer, on a très vite intérêt à s’habituer à la présence de cet Ours et de ses chansons bien léchées dans notre paysage. C’est tant mieux !