vendredi, 01 juin 2007
Underground
(MVS Records – Anticraft – 2007)
Durée 48’52 – 13 Titres
http://www.tehss.com
http://www.myspace.com/tehss
http://www.mvsrecords.com
 La tête à Oxford et le pied entre Nancy d’où il est originaire et Paris où il a enregistré son album, Tehss est un de ces jeunes combos français qui ont tout compris de l’art de mélanger un rock bien de chez nous avec une pop directement venue d’Outre-Manche … Commencée banalement au fond d’une cave et poursuivie en donnant quelques premiers concerts, l’histoire d’Onys (guitare et chant), Phils (basse), Silvin (guitare) et Mathis (batterie) les a poussés à évoluer dans le bon sens et leur a permis de se retrouver signés chez MVS Records à l’été 2005 et de sortir deux premiers singles qui les autoriserons à ne plus remettre les guitares au clou et à tourner à gogo depuis près de deux ans ! L’arrivée d’un album semblait donc toute naturelle et c’est accompagné de J Mac’Key venu poser ses claviers de façon éparse que Tehss s’est exécuté en s’enfermant dans le Studio Latitude pour en ressortir avec « Underground », un ouvrage qui n’est certes pas destiné à le rester …
C’est avec un son d’une rare puissance que les Nancéens charment avant tout, un de ceux qui rappellent pêle-mêle les tous premiers Oasis mais aussi et surtout Coldplay et Radiohead, voire par moments Placebo. Autant ne pas se voiler la face, Tehss a parfaitement assimilé l’héritage de ses aînés, aussi prestigieux soient-ils, et s’en est servi pour en arriver à un album bourré de tubes potentiels qui caressent le versant rock de l’auditeur pour mieux le surprendre par l’autre bord, celui plus ouvert aux mélodies pop savoureuses et délicates ! La voix, d’une pureté et d’une finesse à faire pleurer tout apprenti vocaliste en mal d’originalité et de sincérité, nous balance des textes jamais dépourvus de bon sens et nous inflige des refrains immédiats que portent des guitares tout à fait séduisantes. On s’attardera moins sur l’ancien single, « Travel », remis au goût du jour pour l’occasion que sur le nouveau, « To Be In A Fear », ou même sur des titres comme « Think », « Anyway », « Irish », « Joking » et « Bubble », de véritables petits brûlots pur jus qui viennent titiller le creux de l’oreille de tout individu qui se penche ne serait ce qu’un instant dur le contenu de cette première œuvre qui a déjà tout pour elle, que ce soit au niveau de la composition ou à celui plus délicat des arrangements. Petit poisson deviendra grand …
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