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DREW DAVIES AND THE HOODOOMEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 31 mai 2007
 

The eight track demo
(Autoproduction – 2007) 
Durée 27’53 – 8 Titres

http://hoodoomen.free.fr
http://www.myspace.com/hoodoomen

Le blues caviar des Hoodoomen est agrémenté depuis leur précédent effort tout simplement baptisé « Tribute » des cuivres de Drew Davies voire même de ceux de Gulliver Allwood et c’est aujourd’hui avec le premier nommé au sax mais aussi au chant en remplacement de Philippe Brière que Pascal Fouquet (guitare), Eric Lebeau (basse), Francis Marie (batterie) et Fabien Saussaye (piano) viennent nous présenter une démo caractéristique de leur nouvelle formule toujours très teintée de fifties et de sixties et une fois encore bourrée d’un charme naturel qui invite à taper du pied du début à la fin. Salués unanimement de Montréal à Juan les Pins en passant par Blues-sur-Seine et par des premières parties pour Paul Personne, les Normands et leur saxophoniste champenois viennent par la même occasion se rappeler aux bons souvenirs des programmateurs …

Au début était la voix, un organe chaleureux et sensuel apte à faire passer des émotions fortes au travers d’une sélection de morceaux plutôt bien faite. Ensuite venait le sax ténor et sa sacrée prestance, capable de tenir la dragée haute à une guitare qui, il faut bien le reconnaître, se montrait d’une rare virtuosité, et à un piano qui ne s’en laissait pourtant pas conter … Et puis bien entendu il y avait cette rythmique de folie conduite de façon admirable et ne se contentant pas de donner le tempo sur des chefs d’œuvre comme « Early In The Morning » ou « Cadillac Baby » mais les poussant au contraire vers des sommets très élevés comme seuls les Hoodoomen savent les atteindre ! Le résultat parle de lui-même et fleure bon l’autoproduction et les enregistrements faits à l’arrache, la spontanéité et le feeling tirés d’une rencontre entre amis et de deux journées passées enfermées dans un studio, l’envie de bien faire et de donner une fois encore le meilleur de soi-même pour le fun bien entendu mais aussi pour prouver à qui oserait en douter que ces garçons là sont des très bons et que leur musique sait se hisser au niveau des plus belles productions, qu’elles viennent de ce côté de l’Atlantique ou même de l’autre ! Démarrée sur un titre de T-Bone Walker, « Papa Ain’t Salty », pour s’en aller vers les Blues Brothers avec « Hey Bartender », cette « Eight Track Demo » n’en finit plus de glisser dans la platine et nous régale de ses « Big Town » et autres « Bye Bye Baby » saupoudrés de soli de sax et de guitare, réveillant instantanément l’envie qui sommeille en chacun de ceux qui ont déjà vu le groupe en live, avec ou sans Drew Davies, d’en découvrir encore un peu plus dans un avenir que l’on souhaite le plus proche possible ! Le talent a un nom … Pas besoin d’en dire plus !