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DAVID VINCENT ET SES MUTANTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 30 mai 2007
 

Tu t’es vu quand tu mutes ?!
(Acracia Production – 2007) 
Durée 70’31 + 43’37 – 25 + 15 Titres

http://www.davidvincentetsesmutants.com 
 
Ovni swing-punk débarqué dans le paysage musical français il y a quelques années avec le regretté groupe lorrain Les Amis D’Ta Femme, David Vincent a réuni des Mutants aux alentours de l’année 2004 et les a conduit depuis sur toutes sortes de scènes, laissant jusqu’à ce jour peu d’indices matériels corroborant son existence si ce ne sont deux maxis sortis en 2004 et 2006. Il fallait bien qu’un jour il se laisse surprendre par un véritable album et c’est aujourd’hui chose faite, et de manière flagrante en plus, puisque les empreintes immortalisées sur cette double rondelle nous laissent l’entrevoir en live et en compagnie d’une poignée de Mutants comme Ubaldo Buscemi à la contrebassine, Cristi Murariu aux guitares et François Clément à la batterie … Au programme, une petite vingtaine de chansons entrecoupées de plaisanteries et une grosse demi-heure de vidéo réunissant le meilleur du Dav’ dans un digipack au look aguicheur !

David Vincent et ses Mutants, c’est gaz et eau chaude à tous les étages, c’est l’humour caustique et les bons mots servis à tour de bras par des pros qui ne se prennent pas au sérieux mais qui alignent les notes comme des chefs, c’est un gros doigt levé bien haut juste sous le nez des politiciens, du Medef et autres institutions psychorigides et toutes puissantes … Mais ce qui plaît avant tout dans cet album, c’est l’intelligence et la subtilité qui ponctuent chaque texte, le quatuor n’attaquant pas de front au risque de se faire trop vite désarçonner et jouant continuellement la ruse pour mieux être certain de terminer vainqueur à l’arrivée ! On se bidonne régulièrement pendant et entre les morceaux, partageant les plaisanteries de comptoir et les considérations plus graves, se gaussant d’un « Fernand la suture » et s’émouvant du « Tango du Viagra », saluant l’Ile de Beauté avec « Ô Catarina » mais aussi les Ludwig avec un « Oh Lord » entre gospel et punk et Parabellum avec « Cayenne » servi en acoustique, donnant dans le social avec « Patates Party » et dans le caritatif avec « Les bigotes et le clodo » … Des invités en pagaille, et non des moindres puisque l’on retrouve les Davettes et les Daviens mais aussi Pustule l’Ardéchois et nombre de proches, viennent compléter un tableau déjà bien rempli et donner à l’ouvrage des airs de grande mutation comme on aime les partager ! Un conseil d’ami, si la soucoupe du Dav’ passe à proximité de chez vous, ne ratez pas l’occasion de faire une rencontre du troisième type qui vous laissera sans aucun doute sur le cul …