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SOIREE DES TROPHEES BLUES SUR SEINE au ONE WAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 28 mai 2007
 

SOIREE DES TROPHEES BLUES SUR SEINE
ONE WAY – ST OUEN (93)
Le 25 mai 2007


http://www.blues-sur-seine.com
http://www.oneway-cafe.com

Le fort orage qui s’est abattu sur la Région Parisienne n’a pas freiné les ardeurs des amis de Blues sur Seine et c’est une centaine de personnes qui a fait le déplacement pour cette soirée de lancement du CD des Trophées 2006 réunissant les finalistes du dernier Tremplin et les artistes sélectionnés pour aller représenter le blues hexagonal à l’International Blues Challenge de Memphis au début de l’année 2007 … Certains des artistes figurant sur le CD ont eux aussi fait le déplacement pour venir participer à cette véritable fête et c’est fort de l’accueil si caractéristique de la charmante Christine que le One Way, véritable îlot musical ancré dans les Puces de Clignancourt, reçoit un public qui se partage entre la fraîcheur de la rue et la chaleur du Juke Joint !

Les conversations vont tellement bon train que l’on prend un peu de retard et c’est après 21 heures que Roland Tchakounté démarre la soirée en trio avec à ses côtés le percussionniste Matthias Bernheim et le slideur fou Mick Ravassat. Avec un répertoire toujours aussi fin enrichi de nouvelles compositions en Bamiléké, son dialecte maternel, Roland plonge très rapidement la salle dans une communion totale avec l’Afrique et séduit une fois encore un public qui répond de plus en plus nombreux à l’appel des deux guitares et d’une voix accrocheuse qui fait passer on ne peut mieux des émotions fortes.

C’est ensuite Matt Guillou des Montain Men qui vient nous réjouir d’un blues bourré d’humour porté par sa voix hors du commun et par un jeu de guitare à la fois violent et fin ! Grimaçant à souhait, Mister Matt nous fait son show sans son ami et complice Barefoot Iano retenu par d’autres occupations et nous séduit de ses « Before You Accuse Me » et autres « Last Fair Deal Goes Down » qui mettent une très bonne ambiance dans un One Way qui bat la mesure pendant les morceaux et qui rit aux éclats pendant les plaisanteries dont le charismatique musicien n’est pas avare !

L’heure est à l’électrique et c’est avec Alexx & Mooonshiners que l’on franchit le pas, la puissante chanteuse venue du punk et ses trois bûcherons ne manquant jamais une occasion de mettre le feu quand ils entrent en scène. La rythmique solide porte une voix qui interpelle et une guitare volubile et c’est à grands coups de blues mais aussi d’une reprise dynamitée d’AC/DC, le génial « Whole Lotta Rosie », que la chanteuse franco écossaise et ses trois illuminés vont mettre la salle debout pour ne plus lui laisser le moindre répit ! Très vite rejoints par Arnaud de Weiss’n Blues au Weissenborn puis par Lucie de Couleur Blues pour un superbe « Hoochie Coochie Man », les Parisiens laissent leur set tourner tout naturellement à la jam, une des grandes spécialités de l’endroit, et Alexx s’efface pour laisser à d’autres le soin de venir chanter …

Les Moonshiners partent goûter à un peu de repos et c’est accompagné de Philippe Devin à la guitare, Jacques à la basse, Abraham Cohen à la batterie, Fabien Saussaye aux claviers et Charles Pasi à l’harmonica que Mike Lécuyer vient nous chanter son standard parmi les standards, le très célèbre « Gare du Nord à 7 plombes du mat’ blues » que l’on nous envie jusqu’au Québec ! Rejoint par Olivier Bridot à la trompette pour ce qui restera une version inoubliable du morceau, le spécialiste du blues en Français quittera ensuite le chant pour animer régulièrement la jam en invitant les divers musiciens présents à venir participer à ce grand moment !

Se succèdent donc K-Led Bâ’Sam et les Natural Blues avec les apports inestimables de Charles Pasi à l’harmonica ou de Matt Guillou au chant et on traverse les « What Can A Poor Man Do » et autres « Rambling On My Mind » avant que les Mooonshiners ne reviennent assurer la rythmique pendant que Philippe Devin se colle un moment au chant et que Joseph vient prendre la guitare de K-Led pour nous faire partager son jeu très délicat … L’ampli basse fait des siennes mais Fabien Saussaye compense en faisant courir celles de ses claviers et tout se termine sur les coups de minuit par « My Baby Got A Black Cat Bone » servi dans la bonne humeur avec à peu de choses près tout ce que la salle compte de musiciens sur la scène !

C’est en saluant chacun des amis et des bénévoles du festival venus partager ces quelques heures de convivialité avec nous que l’on se quitte, non sans se donner rendez-vous le 11 novembre prochain au CAC Georges Brassens de Mantes la Jolie pour une nouvelle édition du Tremplin National Blues sur Seine … La soirée était particulièrement réussie, comme toujours au One Way !

Fred Delforge – mai 2007