Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MOTIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 26 mai 2007
 

L’Homme-Loup
(Musea – 2007) 
Durée 53’27 – 11 Titres

http://www.motisonline.com
http://www.myspace.com/motisonline
http://www.musearecords.com

C’est dans l’esprit du brillant multi-instrumentiste Emmanuel Tissot qu’est né Motis entre la fin du dernier millénaire et le début du nouveau et c’est déjà au deuxième album de la formation que les amateurs de rock progressif mais aussi plus simplement ceux de rock, de jazz et de musique médiévale se trouvent aujourd’hui confrontés, les guitares, épinettes, taurus, mellotrons et autres rhodes de l’artiste se voyant soutenus par la batterie de Rémy Diaz et les guitares et flûtes de Florent Tissot mais aussi par divers invités apportant trompettes, violons et chœurs à un opus qui s’inscrit dans la droite tradition de ce que nous ont jusqu’alors proposés des groupes comme Ange, Malicorne ou Tri Yann. Si le public auquel Motis s’adresse est bien ciblé, c’est néanmoins en s’efforçant d’être le plus original possible que le trio se livre à nous …

Dragons et Normands, Hommes-Loups et Enchanteurs, il y a toute une imagerie très forte dans ce nouvel effort des troubadours du Jura qui remettent la poésie au goût du jour et qui vont piocher jusque dans « La Chanson de Roland » pour mieux agrémenter leurs propres compositions. Avec des interprétations résolument modernes et un jeu novateur, Motis donne un souffle nouveau à la musique médiévale en lui apportant des accents très portés sur le rock et parfois très discrètement teintés de pop. On saluera la très grande lucidité de titres comme « La trahison » qui libèrent tantôt une flûte, tantôt une trompette, tantôt des percussions sur une musique qui change radicalement de ton au gré de l’entrée de chaque instrument et qui se veut au départ impénétrable pour mieux se révéler de plus en plus séduisante au fil des révolutions répétées de la rondelle dans le lecteur. « Isengrin » et « P’tit Louis » invitent forcément à en découvrir plus et c’est en croisant « La dame et le dragon » puis « L’Artaban » et « Madrigal » que l’on arrive au bout d’un « Homme-Loup » que l’on rangera peut-être un jour entre « Au delà du délire » et « La découverte et l’ignorance ». A moins bien entendu que l’on ne puisse plus l’ôter de la platine, ce qui serait bien sur encore mieux !