vendredi, 25 mai 2007
Gloire au Panpan
(Clac! Records – 2007)
Durée 41’50 – 12 Titres
http://www.myspace.com/panpanmaster
http://www.myspace.com/clacrecords
 C’est fort d’un succès dû en grande partie à la révolution apportée par MySpace que Panpan Master a réussi à se faire un nom puisqu’ils sont déjà une quarantaine de milliers d’auditeurs à s’être jetés sur la musique du canard, le forçant ainsi à mettre en boite une douzaine de titres et à la proposer en téléchargement légal pour satisfaire à une demande qui n’a sans doute pas fini de croître … Derrière le volatile jaune se cache en fait Pascal Bielskis, un chanteur qui tourne depuis une quinzaine d’année, qui a partagé les scènes avec Youssou N’Dour, Oxmo Puccino ou IAM et qui s’est offert un album solo en 2004 avant de laisser germer en lui cette idée de canard mais aussi celle d’un spectacle atypiquement trash qui accompagnerait le concept. Secondé par le compositeur Alan Lemesle, Panpan Master s’efforce de ne pas se limiter à un seul registre pour au contraire évoluer sur une palette très large et surprendre autant qu’il séduit par une absence de genre à ne surtout pas confondre avec un manque de style !
De la grippe aviaire aux politiciens manquant de tact dans leurs expressions en passant par le chikungunya ou par une société de consommation aguicheuse à outrance, ils sont nombreux les sujets qui viennent frapper à la porte de ce « Gloire au Panpan » et qui se retrouvent servis en rap, en funk ou en jazz sur des chansons délirantes d’aspect mais relativement sérieuses dans le fond comme le sont « Chamalow », « Sexuelle », « Pigeon », « Génocide » ou « Poche polka ». Se présentant comme une alternative musicale capable de sauver le monde de la gangrène qui le ronge, Panpan Master se la joue un peu donneur de leçons mais le fait avec tellement d’humour et de réalisme que ça passe plutôt bien, même s’il faut une sacrée dose de second degré pour entrer à 100% dans sa création du début à la fin. Si l’effet de surprise s’émousse forcément un peu au fil des morceaux, nul doute que les prestations en live du volatile assorties de son costume tout droit découpé dans une toile cirée jaune bien vintage ne manqueront pas de réjouir ceux qui s’y rendront puisque la bonne humeur communicative des premières sorties publiques de la bête bordelaise au Krakatoa ou dans les soirées « Me, MySpace and My Band » et « I-pod Killer » lui ont ouvert les portes des prochaines Francofolies où il rejoindra la soirée des Inrocks … Ca durera le temps que ça voudra bien durer et en attendant, on peut être certain qu’ils seront nombreux à s’être éclatés grâce à Panpan Master. « Gloire au Panpan » donc !
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