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FC APATRIDE UTD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 24 mai 2007
 

Them
(Makasound – 2007) 
Durée 48’02 – 11 Titres

http://www.makasound.com
http://www.innadeyard.com
http://www.myspace.com/makasound

Ils viennent de Belgrade et jouent du reggae mais se considèrent comme rockers et apatrides, ce qui ne nous aide pas particulièrement à mieux les cerner, c’est le moins que l’on puisse dire ! Eux, ce sont les trois musiciens qui composent FC Apatride UTD, Abdelraheem Kheirawi au chant, Vladan Jonovic à la guitare et à la basse et Senad Isic à la batterie, tous trois de nationalité serbe et refusant les assimilations faciles se limitant à les taxer de marxistes, de musulmans, de fans de football … Un premier album sorti en 2006 marquait leur entrée dans les rangs des groupes militants et c’est en gardant la même ligne directrice qu’ils arrivent aujourd’hui avec un successeur fondu dans le même moule minimaliste avec juste ce qu’il faut pour groover et pour ouvrir les esprits.

L’injustice est le quotidien de FC Apatride UTD et c’est à travers un reggae roots que le groupe la dénonce, chantant sa souffrance et ses rancœurs mais aussi ses espoirs et ses désirs, ne prenant pas partie pour un peuple ou pour une ethnie mais se contentant de montrer ce que peuvent ressentir les gens quand ils se trouvent placés au centre d’un conflit, au juste milieu entre le marteau et l’enclume. On se retrouve avec en main des titres autobiographiques comme « Serbia 99 » qui narre sans larmoiement inutile les douleurs vécues lors du bombardement de Belgrade mais aussi avec d’autres comme « What An Occupation » qui évoque l’Irak, « Rebel Soul » ou encore « Tell Them » et « Jah Is Dead » qui se veulent plus généralistes. L’absence de chœurs et d’arrangements confère à l’ouvrage une touche très artisanale qui du même coup le rend propice à une expression en tout petit comité, dans la rue, les squatts, le ghetto … C’est l’esprit même du reggae qui transpire d’une rondelle où la fraternité entre les peuples est le fil conducteur et où chacun est accepté tel qu’il est, sans allusion aucune à de quelconques critères de religion, de nationalité ou de couleur. Une guitare, des percussions et une voix … Que faut il de plus pour refaire le monde ?