mercredi, 23 mai 2007 Derrière la porte (Odeon – EMI Music France – 2007) Durée 45’47 – 11 Titres
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Fille de la musique et du cinéma, Jil Caplan a mené de front et en totale harmonie des études à la Sorbonne et d’autres au Cours Florent et a très tôt fréquenté les sphères artistiques où elle a croisé non seulement Jay Alansky mais aussi ceux qui allaient bientôt devenir Les Innocents. Un premier album avec Jay en 1987 sera le déclencheur d’une série de trois qui se verra couronnée d’une Victoire de la Musique en 1992 puis chacun partira de son côté, Alansky se consacrant aux musiques électroniques tandis que la chanteuse enregistrera encore et toujours avec des ex-Innocents aux commandes, JP Nataf pour « Toute crue » en 2001 et Jean-Christophe Urbain pour « Comme elle vient » en 2004, meublant les moments creux en écrivant pour le magazine cinématographique Brazil ou en réalisant des moyens métrages musicaux pour Lilicub ou plus récemment pour Patxi Garat … « Derrière la porte » marque le retour des collaborations avec Jay Alansky qui, vingt ans après contribué au succès de « A peine 21 », repose œil bienveillant sur ce nouvel opus !
C’est un véritable retour aux sources que s’offre Jil Caplan et elle fait le nécessaire pour que chacun puisse y trouver ses repères en le rendant le plus humain, le plus vrai et le plus proche du quotidien possible ! Ca se traduit par des chansons immédiates dans lesquelles on se retrouve inévitablement et parmi lesquelles on retient plus facilement les intonations sensuelles et fraîches de « Sous le sable » ou de « Jamais là où il faudrait » ou au contraire celles plus intimistes de « Chez moi » ou de « On n’entre plus chez toi ». De claps simplistes en mélodies fouillées, l’ouvrage s’éprend d’un piano ou d’une guitare et se fait tour à tour chanson, pop ou même folk, laissant entrer au plus profond de lui des influences multicolores parmi lesquelles on citera bien évidemment les Beatles, seuls ou pris individuellement, ou encore Lou Reed et Erik Satie. Beaucoup de mesure et de finesse dans les mélodies, des arrangements finauds et des textes en forme de dialogues les yeux dans les yeux, il n’en faut pas plus à « Derrière la porte » pour entrouvrir son contenu au plus grand nombre et pour partir en direction d’un public avisé et mélomane qui ne manquera pas de crier au génie lors de la rencontre, qu’elle soit inopinée ou programmée, avec « Un âne sur la route », « L’heure sombre » ou « Tout l’azur du monde ». Sortie le 11 juin !
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