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LA MINE DE RIEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 19 mai 2007
 

Idées vagues
(Mediatone – Anticraft – 2007) 
Durée 51’12 – 15 Titres

http://www.laminederien.com
http://www.myspace.com/laminederien

Ils sont partis de Lyon il y a quatre ans pour s’en aller jusqu’en Suisse ou au Québec et si leur passage dans plus de trois cents salles a à chaque fois ou presque déclenché des vagues de folie communicative, c’est assurément parce que leur mélange de swing, de musique tzigane, de chanson et de rock se marrie on ne peut mieux à ceux différents mais complémentaires qu’ont proposé à leurs côtés des formations comme N&SK, Babylon Circus, Gnawa Diffusion ou encore Sergent Garcia ! Pour les troubadours que sont Yoshka, Ronan, Alex, Ced, Fred, Claire et Tristan, le succès rencontré grâce à un premier opus, « Y’a plus de saisons », aura été aussi soudain que mérité et c’est forts d’un moral à toute épreuve qu’ils se sont lancés dans l’enregistrement de cette nouvelle tartine de son beurrée de textes très personnels et partagés entre espoirs et désillusions … De fanfare en guinguette, La Mine De Rien nous envoie un sacré coup de grisou !

Tour à tour festive et sombre, légère et mélancolique, la musique des Lyonnais se teinte des couleurs automnales des créations de l’Est, évoquant pêle-mêle les Carpates et le Moyen Orient que l’on sent omniprésent non seulement au niveau des sonorités nasillardes et ethniques mais aussi au niveau des ambiances qui deviennent par moment particulièrement oppressantes. Aux larmes du violon s’ajoutent les cris des cuivres et si la contrebasse et la guitare veillent sur toute cette débauche de nuances très complémentaires, ce n’est que pour mieux accentuer le volet vintage d’une affaire rondement menée et attachante à souhait. Méticuleusement écrit pour devenir le plus proche possible de la réalité, l’ouvrage passe des « Idées vagues » aux « Ecrits vains », du « Fils du vent » à sa sœur, « La fille du vent », du « Bordel » au « Mythomane » et des « P’tits plaisirs » à « L’enterrement de l’ami brillant » avec énormément de discernement et surtout sans faire de vague inutile pour en arriver là où La Mine De Rien voulait en venir dès le début. On pourrait presque leur reprocher de surfer un tant soit peu sur la vague des Hurlements D’Léo, de Debout Sur Le Zinc ou des Blérots de R.A.V.E.L si ce n’était fait avec autant de bonne foi et de talent mais face à une réussite aussi flagrante, on ne peut que s’incliner et saluer bien bas un album lucide et de très bonne facture !