Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

ASOBI SEKSU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 18 mai 2007
 

Citrus
(Friendly Fire – One Little Indian – 2007) 
Durée 50’38 – 13 Titres

http://www.asobiseksu.com
http://www.myspace.com/asobiseksu

Si leur nom est à consonance japonaise et que leur chanteuse et claviériste a plus que le type nippon, c’est bel et bien de Brooklin que le groupe Asobi Seksu nous arrive avec dans ses bagages un deuxième opus dans lequel il faudra s’attendre à voir le chant se partager entre Shakespeare et Yamamoto pour en ressortir avec en lui le meilleur des deux langues porté par la voix extrêmement large de la geisha Yuki. Complété par James Hanna aux guitares et au chant, Haji à la basse et Ben Shapiro à la batterie, Asobi Seksu évoque tout naturellement par son nom mais aussi par sa musique les jeux et les plaisirs sexuels et c’est en multipliant les ambiances et les diverses sensualités que le quartet et ses multiples invités nous proposent une douzaine de titres auxquels vient se greffer le bonus qui devient traditionnel dès que l’on évoque le pays du soleil levant …

C’est à un rendez-vous au croisement de la pop, du rock et de la world que nous invite Yuki, un endroit quelque peu habité où l’on rencontre de bons génies qui lui tirent des nuées d’aigus où le falsetto est roi mais aussi des diables qui lui arrachent autant de cris et de lamentations qui ponctuent une musique torturée voire parfois carrément écorchée vive ! Des instrumentations limpides de « Everything Is On » à la cacophonie ultime de « Red Sea », il y a une distance que l’on aurait presque crue infranchissable sur un seul et même album mais il faut bien reconnaître qu’Asobi Seksu a réussi non seulement à le faire, mais qui plus est de très belle manière. On sélectionnera un « Goodbye » ou un « Mizu Asobi » pour les passages en radio et on se gardera des « New Years », des « Lions And Tigers » ou des « Exotic Animal Paradise » pour la fine bouche et pour les moments plus secrets, sélectionnant les passages les plus bleus-azurs ou au contraire les plus rouges-vifs pour donner une âme à « Citrus » et pour tirer profit d’un ouvrage qui, à l’image d’une joute amoureuse, connaît des moments de pure bestialité et d’autres plus tendres et romantiques … Bien étagé sur l’échelle des saveurs et des plaisirs, ce second opus des New-Yorkais passe du très doux à l’infiniment amer en titillant les papilles gustatives autant que les tympans et en mettant à chaque instant l’intégralité des sens en éveil. C’était bien évidemment le but recherché mais on salue tout de même l’intelligence avec laquelle il a été atteint …