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LITTLE BOB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 18 mai 2007
 

Live in the Dockland
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 68’22 – 17 Titres + DVD Durée 90’ environ

http://www.littlebob.fr
http://www.myspace.com/littlebobstory
http://www.bluesweb.com  

Fêter trente années de carrière est un moment exceptionnel dans la vie d’un artiste et Little Bob se devait de le faire en grande pompe en réunissant ses amis et son public en novembre 2005 aux Docks Océane de son fief historique du Havre, le bastion imprenable qui est à Roberto Piazza ce que des villes comme Memphis, Nashville ou Chicago sont aux bluesmen américains ! C’est donc aux côtés des désormais mythiques Bertrand Couloume (contrebasse), Nico Garotin (batterie), Gilles Mallet (guitare) et Nicolas Noël (claviers) que la défense centrale la plus populaire du blues-rock en France s’est fendue d’un concert événement où chacun de ses proches a tenu à venir poser une guitare, une voix ou même simplement un sourire sur ce qui restera le témoignage éternel du jubilée d’un des plus grands Rois de France du rock’n’roll 100% pur jus de fruits !

Si Little Bob dispose d’un répertoire riche et dense d’où se dégagent aussi bien des hymnes comme « Libero » ou « Riot In Toulouse » que d’autres comme « The Gift Of The Devil », « County Jail Boogie » ou « Pat’s Garage », c’est avec toujours la même envie et la même passion qu’il reprend le « Back Door Man » de Willie Dixon ou même le « Masters Of War » de Bob Dylan, les intercalant avec force et ferveur entre « Pauline » et « A Shadow Over » ou entre « Just Like A Hobo » et « Dolorès » et laissant parler les guitares là où sa voix lui joue par moments le sale tour de l’usure bien naturelle après tant de gigs donnés et de routes pas toujours carrossables parcourues. Bondissant et souriant, le frontman électrique tire non seulement les ficelles d’un groupe soudé et efficace mais aussi celles d’un public qui acquiesce chacune de ses volontés, chantant, levant les mains et communiant totalement avec lui et l’inondant de centaines de roses sur la fin d’un set réjouissant au possible où l’on verra arriver sur le volet vidéo la volubile Beverly Jo Scott et la brillante Doris Le Mat mais aussi les Pretty Things Phil May et Dick Taylor venus déflorer leur « Midnight To Six Man » et un épatant « Come See Me », les guitaristes François Lebas, Gilbert Thiery et Bibi Delahaye et enfin Philippe et Christophe de Kingsize venus rejoindre tout le monde sur le final d’anthologie « Watcha Gonna Do About It ». Le coin de l’œil de Bob un peu humide sur « Nobody’s Born To Lose » rappelle à ceux qui auraient eu le culot d’en douter que derrière la machine de guerre se cache un cœur gros comme une pastèque et c’est avec quelques souvenirs de plus que l’on se sépare, ceux de « Riot In Toulouse » et de « High Time » au New Morning en 2005 et ceux venus eux aussi du Havre mais dix ans plus tôt, lorsque Little Bob, la tignasse au vent et le Perfecto rouge sur l’échine, s’escrimait sur les mêmes « High Time » et « Nobody’s Born To Lose » pour fêter la musique et ses vingt ans de carrière un soir d’été sur la Place de l’Hôtel de Ville devant une foule considérable … Pas la peine de préciser que c’est collector bien entendu !