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LARRY GARNER & NICO WAYNE TOUSSAINT AU NEW MORNING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 15 mai 2007
 

NICO WAYNE TOUSSAINT – LARRY GARNER
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 14 mai 2007

 

http://www.nwtoussaint.com/
http://www.myspace.com/nicowaynetoussaint
http://www.larrygarner.net/
http://www.myspace.com/larrygarnerbluesband
http://www.bluesweb.com/

Chaude soirée sur Paris aujourd’hui puisque deux concerts de sortie d’album se déroulent à seulement quelques centaines de mètres l’un de l’autre avec d’un côté The Reverend qui convie ses ouailles au Hard Rock Café et de l’autre Nico Wayne Toussaint qui profite de la venue du fameux Larry Garner pour le rejoindre sur la scène du New Morning ! Un premier passage dans le nouveau tipi kitsch des indiens séminoles au Boulevard Montmartre pour partager quelques ribs avec l’ami Lionel Raynal et on file très vite vers la Rue des Petites Ecuries y retrouver notre super harmoniciste venu du Sud et le génial guitariste from Baton Rouge …

La salle est loin d’être remplie mais Nico Wayne Toussaint va donner tout ce qu’il a en lui, prenant le show à bras le corps et ne s’épargnant aucun effort, aucune facétie, pour séduire un public de connaisseurs qui vibre à l’unisson à l’écoute de sa set list très variée. On allume la fusée Toussaint avec le tout nouveau « Southern Wind » et Nico, arborant ce soir un très sobre costume gris souris, va très rapidement s’en aller faire une déclaration d’amour à Valentina avec « The Woman I Love » et poursuivre dans un blues fin et sensuel avec « I Was Wrong » avant de remonter d’un cran vers le rock avec « I’m Moving On » puis vers les sonorités africaines avec l’excellent « Mali Mississippi » sur lequel Antoine Perrut délaissera sa basse pour nous poser un splendide solo de sax ! Impérial à la guitare, Rax Lacour prend la lumière avec sa superbe chemise pourpre et nous gratifie de quelques beaux chorus, conduisant un show devenu climatique pour un passage par « Paris Rain » puis à l’opposé par « The Sunny Side Of The Road » … Si Nico Wayne Toussaint est devenu le monstre de l’harmonica que l’on connaît, c’est en partie grâce à son père qui lui a donné goût à la musique et plus généralement à toutes les musique mais aussi à quelques-uns de ses mentors qu’il ne manque jamais de saluer, tout comme il le fait pour les récents disparus comme Carey Bell qu’il honore d’un passage tiré de l’album « Mellow Down Easy » sorti chez Blind Pig Records en 1991. Un autre clin d’œil à Big Walter Horton puis à James Cotton, le maître ultime qu’il ira retrouver dans quelques jours à Chicago, et on se quitte comme il se doit avec un « Midnight Creeper » à hérisser jusqu’au moindre poil avant d’assister au show Lacour sur le rappel, Rax finissant en slide et dans la salle sur son très étonnant résonateur …             

Il passe régulièrement par la France, c’est à chaque fois un grand moment et ce n’est pas le concert de ce soir qui viendra casser la longue histoire d’amour entre Larry Garner et son public tant sa prestation va être en tous points réjouissante ! On démarre avec Shedrick ‘‘Deacon’’ Nellon (basse), Bryan ‘‘Thunder’’ Morris (batterie) et Raphael Wressnig (B3 et claviers) par deux instrumentaux parmi lesquels on reconnaît un break de « Mission Impossible » et une version très soul du « What’s Going On » de Marvin Gaye  avant que le big boss n’entre en lice en nous lançant un « Bonsoir tout le monde, comment allez-vous » qu’il poursuivra en chanson sur tout un morceau qui aura tôt fait de lui mettre l’assistance dans la poche. La suite n’est que bonheur avec une « Juke Joint Woman » et une longue tirade sur les « Broken Hearts » où l’artiste accueille sur scène un cœur brisé notoire, notre ami Jocelyn Richez, pour « We All Have A Broken Heart » avant de laisser le bon temps rouler à grand renfort de « Cold Chills » et autres « I Can’t Drink Whiskey » qui ne manqueront à aucun moment de faire taper du pied tout en déclenchant de grandes vagues d’hilarité …

Rejoint par Nico Wayne Toussaint pour deux titres dont un hommage à Champion Jack Dupree et un vibrant « Make It Funky » où chacun aura à cœur de prendre son solo individuel, Larry Garner ne manquera pas d’emballer la fin de son set en nous servant tour à tour les deux hymnes que sont « Big Legged Woman » et « Baton Rouge » sur lequel le showman se fendra de l’histoire passionnante de la rencontre entre deux générations de musiciens et d’un petit passage de hip-hop aussi surprenant que remarquablement bien envoyé ! Les musiciens prennent le relais pour un final instrumental et Larry Garner quitte la scène par la salle en en profitant pour aller serrer quelques mains et donner quelques accolades dans le public. On aurait aimé un rappel mais il n’en sera rien car minuit a sonné depuis une vingtaine de minutes et que les banlieusards ont fui les lieux pour attraper trains et métros …    

  

Le temps de remonter au Hard Rock Café pour constater que chez le Reverend aussi la messe est dite et il ne nous reste plus qu’à saluer les derniers amis présents parmi lesquels on croise le guitariste virtuose Yann Armellino avant de s’en retourner vers un repos bien mérité en ces temps de concerts à répétition. La pluie a enfin cessé de tomber sur Paris, les SDF emmitouflés dans leurs duvets sont allongés sous les portes cochères des Grands Boulevards, la capitale tourne au ralenti et ne fait pas vraiment bonne figure. Notre new american way of life sans doute …

Fred Delforge – mai 2007