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JUNIOR MURVIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 12 mai 2007
 

Inna de yard
(Makasound – 2007) 
Durée 38’20 –  9 Titres

http://www.makasound.com 
http://www.myspace.com/makasound
http://www.innadeyard.com  

On attendait le retour sur le devant de la scène du falsetto jamaïcain depuis une vingtaine d’années et c’est avec en poche un album enregistré, produit et arrangé par Earl ‘‘Chinna’’ Smith que Mervin Smith alias Junior Murvin revient non seulement dans les bacs mais aussi sur la route au printemps 2007 … Auteur et interprète en 1977 du hit mondial « Police & Thieves » repris par les Clash dès 1979 puis par Boy George en 1996, le chanteur de reggae qui a commencé sa carrière en 1968 sous le pseudonyme de Junior Soul reste dans les mémoires comme quelqu’un de particulièrement engagé qui a eu l’intelligence de faire passer ses messages sur un ton léger mais efficace et qui n’a eu que très peu à subir les affres de la censure malgré les paroles généralement contestataires qu’il s’efforçait de véhiculer. Revenu revigoré d’une première véritable tournée européenne, Junior Murvin nous propose un opus certes un peu bref et classique mais ô combien attendu par ses fans du monde entier !

Bien décidé à asseoir une fois de plus sa carrière sur ce qui restera indéfiniment son chef d’œuvre capable de passer l’épreuve des années, Junior Murvin débute ce nouvel effort par une relecture très convenue mais bien agréable de « Police & Thieves » que Danny Dread présente brièvement puis s’essaie avec une certaine réussite à deux reprises de Curtis Mayfield, « Gipsy Woman » et « Rescue The Children », au milieu de plusieurs œuvres personnelles sur lesquelles on remarque une diversité intéressante au niveau des percussions et une très belle homogénéité dans le style, la voix tantôt suraiguë tantôt naturelle de l’artiste se prêtant de façon admirable à un jeu de questions et de réponses rondement mené. On déroule ainsi la litanie monotone et entêtante des « Badman Posse », « Roots Train » et « World Inflation » avant de terminer par l’excellente adaptation dans un reggae des plus classiques du superbe « Ain’t No Sunshine » emprunté au monstre sacré de la soul Bill Withers. A défaut d’être la nouveauté la plus extravagante de ce milieu de printemps 2007, la rondelle aura au moins le mérite d’être juste et sincère et de tomber à point nommé pour satisfaire les envies de bonne musique de ceux qui ont eu le plaisir de retrouver ou même de découvrir Junior Murvin lors de ses récentes apparitions dans l’hexagone. Ca sort le 14 mai …