ELECTRIC OCTOPUS ORCHESTRA
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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 11 mai 2007 Electric Octopus Orchestra (Autoproduction – 2007) Durée 22’37 – 5 Titres
http://www.myspace.com/electricoctopusorchestra http://octopink.free.fr
Sont ils plus assimilables au mouvement punk, rock ou blues ? C’est une question que l’on évitera de se poser si l’on ne souhaite pas porter de jugement trop hâtif sur un duo perpignanais qui mérite très largement d’être découvert pour la transposition qu’il a su faire à deux de ce qu’un one-man band faisait pourtant déjà très bien tout seul … Christophe Vialle aux guitares et aux voix et Julien Rappin aux percussions, xylophone et claviers forment l’Electric Octopus Orchestra et sont parvenus à prendre ce qu’il y a de mieux chez des artistes comme Eric Bling ou Bjorn Berge et à le mettre en mouvement de la plus belle façon qui soit au point que même si leur musique s’apparente généralement à une explosion orchestrée d’une tentacule de fer par une formation hybride en diable, ils sont arrivés à se faire programmer en ouverture de Dionysos ou de Sergent Garcia mais aussi au très prisé Cahors Blues Festival dont l’équipe de programmation a craqué sur leur musique … Le diable du Pont Valentré n’a pas fini de se trémousser lors de leur passage aux Docks en juillet prochain !
Avec cinq titres aux saturations omniprésentes, Electric Octopus Orchestra démontre que l’art de la guitare slide n’a pas de secret pour lui et que le greenbullet n’est pas un micro qui est exclusivement réservé à l’harmonica, loin de là … Se complaisant à marier une musique centenaire à des arrangements très modernes, les pieuvres sortent le grand jeu et en font plus que de raison pour donner un côté teigneux et bien gras à une musique qui tient plutôt bien la route grâce à un jeu très précis qui se pare qui plus est d’une très belle énergie sans jamais se mélanger ni les pinceaux ni les tentacules sur des chefs d’œuvre de hard-blues comme « Baby Gone Blues » ou « Pimp Chap ». On ne ressortira forcément pas indemne d’une série hallucinante où la volte-face et le tête-à-queue se succèdent continuellement et où les percussions primaires viennent magnifier de façon très ingénieuse des trésors d’inventivité au niveau des guitares. Il y aura bien quelques fâcheux personnages pour trouver la musique d’Electric Octopus Orchestra trop ceci où pas assez cela mais ce qui compte surtout dans cette histoire d’animaux marins, c’est qu’ils prennent un maximum de plaisir à jouer tout en en donnant à leur public ! Si vous passez à portée de nageoire d’eux, n’hésitez pas à vous en tailler une tranche en live …
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