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MUSIC MAKER FOUNDATION REVUE - CROSSROADS NIGHT #3 pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 10 mai 2007
 

MUSIC MAKER FOUNDATION REVUE – CROSSROADS NIGHT #3
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 9 mai 2007

http://www.musicmaker.org
http://www.bluesweb.com
http://www.banditscompany.com

Mettre à l’honneur les artistes de la Music Maker Relief Foundation, c’est le pari qu’avaient osé conjointement le magazine sans concession Crossroads, le petit label à la grenouille Dixiefrog et Nueva Onda Productions et ça se passait tout naturellement Rue des Petites Ecurie où l’antre mythique qu’est le New Morning nous ouvrait grand les bras … A la porte, on y croisait du beau monde et si c’est bien évidemment le King of Chouquettes Christophe Goffette et Tony Grieco que nous y rencontrions en premier, le plaisir de retrouver des gens comme Franck Margerin, Keith B. Brown, J.J. Milteau, Sébastien Danchin ou Bjorn Berge était naturellement entier !

Une brève présentation de Philippe Langlois, le big boss de Dixiefrog qui fera ce soir office de mouche du coche, et c’est parti pour un grand moment de musique avec Pura Fé qui essuie les plâtres avec son blues très empreint de la culture indienne Tuscarora dont elle a hérité de sa mère. Le Weissenborn posé sur les cuisses, la chanteuse ne lève que très peu la tête mais elle régale un public de connaisseurs de ses incantations et nous présente un morceau de son prochain album que l’on attend avec impatience. Assis à une table en coin de scène, Captain Luke, Son Altesse Sérénissime Adolphus Bell, Macavine Hayes et Albert White n’en ratent pas une bouchée et se servent quelques verres de vin en attendant que vienne leur tour …

On passe justement à Captain Luke qui vient nous interpréter deux titres de sa grosse voix qui surprend un peu mais qui charme toujours autant. Accompagné par le jeune Sol à la guitare et par l’extraterrestre Ardie Dean à la batterie, l’homme à la casquette de marin devra se contenter de rester assis pour sa prestation tant ses jambes ont du mal à le porter mais ne manquera pas de nous prouver que côté blues et côté chant, il a su conserver la fougue de ses vingt ans !

Macavine Hayes nous avait amusés à Cognac et c’est une fois encore qu’il va nous proposer ses facéties, mêlant une voix explosée dans laquelle on entend les éclats de verre des nombreuses bouteilles de vodka que le bonhomme a englouties et un charisme qui prête à l’aimer tel qu’il est … Accompagné de Tim Duffy à la guitare, il nous proposera un premier morceau en duo acoustique puis invitera Sol à la basse et Ardie Dean à la batterie pour une doublette faite de « Goodbye Johnny B. Goode » et « Little Queenie » … Le public, conquis, applaudit à tout rompre !

L’heure est donc à la bonne humeur et elle ne retombera pas quand Adolphus Bell prendra son tour sur scène, arborant une coiffe royale et se voulant calife à la place du calife en reprenant un titre de Monsieur B.B. ‘‘Must Be The’’ King, « Sweet Little Angel », après nous avoir fait une démonstration de one man band puis amusant la galerie à force de multiples pas de danse parmi lesquels il annonce le Georgia Mashed Potatoes et d’autres inventions locales délirantes venues du Mississippi et d’Alabama ! Comme à chaque fois, le fait de retrouver les talents de chanteur, de musicien mais aussi de danseur de ce grand monsieur du blues est un moment inoubliable …

La soirée change de ton et on passe à l’électrique avec Albert White qui va venir nous interpréter un premier morceau très funky puis un autre beaucoup plus bluesy, « Straight In St Louis », avant d’être rejoint par une artiste qu’il accompagne habituellement à la scène, Beverly ‘‘Guitar’’ Watkins, et de se lancer dans un cocktail où le fils caché du blues, le rock, montre le bout de son né à deux reprises. Profitant d’un morceau plus calme, la chanteuse et guitariste nous offre du haut de ses 70 ans un plan emprunté à Jimi Hendrix et se fend d’un solo avec la guitare derrière la tête avant de nous présenter un morceau de son futur album, « I’m Back In Business », et de mettre fin à 90 minutes de pur bonheur musical !

Des rappels, la Music Maker Revue nous en offrira trois et en profitera pour inviter J.J. Milteau à rejoindre un groupe au grand complet réunissant tous les musiciens de la soirée pour un final de folie sur lequel Ardie Dean s’en ira jouer tout autour de sa batterie à la grande surprise de notre harmoniciste national, clôturant en beauté une soirée en tous points inoubliable qui, si elle a réussi à attirer le public, est malheureusement loin d’avoir rempli comme on l’attendait le New Morning … Les absents ont une fois encore eu tort et si ce n’est pas le public qui vient très vite au secours de la culture, des situations comme celles vécues par les artistes de la Music Maker Relief Foundation avant que Tim et Denise Duffy ne viennent leur apporter leur support risquent d’être monnaie courante de ce côté-ci de l’Atlantique ! Contrairement à l’idée reçue, ce n’est pas forcément dans le malheur que l’on chante le mieux le blues …  

Fred Delforge – mai 2007