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NICO BACKTON & THE WIZARDS OF BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 mai 2007
 

Blues on my front door
(Autoproduction – 2007) 
Durée 47’49 – 12 Titres

http://www.backton.com
http://www.myspace.com/nicobackton
 
Ils nous avaient habitués à passer par la porte de derrière avec un formidable premier album, « Back Door Blues », sorti en 2006, les revoilà cette fois qui entrent par la porte de devant et pas n’importe laquelle en plus, la grande, avec « Blues On My Front Door » ! Nico Backton & The Wizards Of Blues ont grandi et encore progressé au gré de leurs aventures et nous reviennent non plus en trio mais bel et bien en quartet puisque l’harmoniciste Richie Faret vient poser ses notes aux côtés de celles du Perpignanais venu d’Outre Quiévrain partagé entre claviers et guitares, de Chris Michel à la basse et de François Miniconi aux percussions. Des Rendez-Vous de l’Erdre jusqu’à Blues-sur-Seine en passant par le Soubock de Cauville dans le Calvados et Blues à St Pierre dans l’Essonne, Nico Backton n’aura eu de cesse de porter la bonne parole de son blues pour lequel il utilise un habile mélange de compositions et de reprises et où il n’hésite pas à se mettre dans les situations vocales les plus périlleuses pour mieux faire passer l’émotion. Tiré à quatre épingles, à l’image d’un groupe qui à une classe au moins aussi folle que son talent, « Blues On My Front Door » est une fois encore l’événement à ne pas manquer !

Le blues acoustique de Nico Backton en a bouleversé plus d’un, et non des moindres, et c’est non seulement à sa voix délicieuse et chaude que l’on s’attache mais aussi à un jeu d’une richesse infinie qui alterne subtilement les creux et les vagues pour mieux envelopper l’auditeur. Un clap sur la guitare, des ivoires qui glissent subrepticement, le cajon qui claque et l’orgue Hammond qui chuinte devant une grosse goulée d’harmonica, tout est pesé, millimétré, ajusté au quart de poil et pourtant tout sonne de façon décontractée, preuve s’il en fallait que le travail ne nuit en rien à la décontraction et à la spontanéité d’un groupe ! S’il adapte Chris Whitley et Tom Waits en se faisant rejoindre à la guitare par Muzzy Horn, c’est seul qu’il s’aventure vers Hound Dog Taylor sur « Gimme Back My Wig » ou vers Lonnie Johnson sur « No More Troubles Now » et sans aucun complexe qu’il mélange les traditionnels comme « Man Of Constant Sorrow » ou « Bad To Make A Woman Mad » à des compositions de très bonne facture comme « Drink And Fight Blues », « Feel So Lonely I Could Die », « Big Fat Mama » qui ne manque jamais de faire penser à « Before You Accuse Me » ou encore le réjouissant et volubile « Blues On My Front Door » qui donne, et on comprend pourquoi dès qu’on l’entend, son nom à l’ouvrage ! Le banjo répond à la guitare et au piano dans un blues qui n’hésite pas par moments à lancer des œillades vers le rag et c’est l’harmonica de « Smoking Black Train » qui nous rapproche inévitablement d’un terminus qui invite invariablement à tenter le voyage en sens inverse puis à se livrer de façon régulière à des allers et retours entre Nico Backton et ses Wizards Of Blues … Au prochain album, à défaut de porte, ils pousseront les murs ou casseront carrément la baraque !