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NEAL BLACK AND THE HEALERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 07 mai 2007
 

Handful Of Rain
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 62’31 – 13 Titres 

http://www.bluesweb.com

Electrisant les scènes depuis un bon quart de siècle par sa simple présence, Neal Black est devenu aussi indispensable à la France où il vit qu’au Texas dont il est originaire et si on a régulièrement eu l’occasion de le voir poser ses guitares aux côtés d’artistes américains comme Chuck Berry, Lucky Peterson ou Jimmy Dawkins, il accompagne aujourd’hui de ce côté-ci de l’Atlantique ses amis et complices Nina Van Horn, Fred Chapellier, Nico Wayne Toussaint, Jack Bon et toute l’équipe de Blues Conspiracy dont il est un des piliers ! Loin de se contenter d’une carrière de sideman, aussi prestigieuse soit-elle, Neal Black est également un chanteur et un guitariste qui évolue sous son propre nom et qui conduit ses Healers sur les routes d’Europe au gré des concerts et des festivals … Enregistré entre San Antonio et Chalons en Champagne avec Val Cronk aux claviers, Gib Wharton aux steel guitars, Lloyd Herman aux drums et Rusty Martin à l’harmonica mais aussi avec nombre de guests parmi lesquels on remarque les musiciens de Fred Chapellier mais aussi quelques cuivres « Handful Of Rain » est à la fois la rencontre de deux mondes et de deux visions différentes mais très complémentaires du blues !

Neal Black est un artiste dont la voix a longuement été travaillée à grands coups de blues pour en arriver à un niveau qui n’est pas sans rappeler un certain John Campbell tant il y a des similitudes non seulement dans le grain mais aussi dans le ton. Ajoutez-y un jeu de guitare aussi charmeur en électrique qu’en acoustique et particulièrement intéressant en slide et vous obtenez l’artiste idéal pour proposer un très bon album si tant est que les titres puissent se montrer à la hauteur de l’événement ! C’est ici le cas et on ne peut que se féliciter de la forte proportion de compositions sur un ouvrage où les reprises sont discrètes et bien pesées et où Howlin’ Wolf et Robert Johnson ne viennent que compléter de façon très astucieuse et en toute fin d’ouvrage de véritables trésors intelligemment conçus et très variés comme « Roll Away Voodoo Sister », « Fish Drip Jones », « Dirty Leg Fever », « Who They Really Are » et la combinaison subtile d’un très léger « Black Mountain Rag » emprunté à Travis Merle et d’un « Bad Rose Tatoo » d’une fabuleuse intensité. On saluera tout autant la très belle adaptation de « Black Girl » sur laquelle le chant est une véritable réussite et on notera que loin de se contenter de faire un album dédié à ses guitares, Neal Black a surtout cherché à mettre en harmonie chaque instrument sur un opus où il laisse beaucoup d’espace aux claviers et où la chaleur des liens tissés entre les divers participants est communicative. Entre blues roots, Texas blues et Chicago blues, le cœur de Neal Black bat la chamade et s’il se laisse aller à donner par moments dans le rock, ce n’est que pour mieux nous rappeler qu’il est capable de tout dès lors qu’il a une guitare à la main ! Roll Away Voodoo Brother …