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JACK BON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 06 mai 2007
 

Live and Acoustic
(Autoproduction – 2007) 
Durée 51’55 – 20 Titres 

http://www.jackbon.com

Il a fait les belles heures du rock français avec Ganafoul et avec les six albums que le groupe a sortis entre « Saturday Night » en 1977 et la séparation ferme et définitive en 1982 mais loin de s’endormir sur des lauriers qui l’avaient conduit à jouer dans l’Europe entière et en première partie de monstres sacrés comme AC/DC ou Iron Maiden, Jack Bon a su se remettre en question et passer à autre chose, toujours avec une guitare à la main mais surtout dans divers registres. Entre sa passion pour le Chicago blues et le british blues et une reprise d’Edith Piaf, Jack Bon assurera des jams épiques avec Popa Chubby, Luther Allison ou encore Jean Jacques Goldman, ouvrira aussi bien pour Trust que pour Téléphone et séduira le public avec son Electric Combo, avec son duo acoustique où il rejoint le Texan Neal Black ou encore en solo comme sur ce « Live And Acoustic » où il revisite les standards du blues à sa propre sauce …

La voix éraillée aux limites du nasillard et les guitares qui partent en picking, en accords ou en slide, tel est le lot commun de tout spectateur confronté à Jack Bon quand il entre dans son acoustic trip, un chemin de croix dans lequel il laisse s’exprimer la sèche, le dobro ou la demi-caisse sur un répertoire qui défile de Robert Johnson à Blind Willie Mc Tell, du Reverend Gary Davies à John Lee Hooker et de Leadbelly à Blind Lemon Jefferson. On traverse sans accroc et dans une parfaite association entre harmonies et dissonances les « Statesboro Blues », « Soul Of A Man », « You Gotta Move », « Malted Milk », « Love In Vain » et autres « Drinkin’Wine Spo-De-O-De » et on profite d’une ambiance un brin surréaliste déposée en finesse par un artiste qui a autant de charisme que de talent et qui ne ménage pas ses efforts pour satisfaire un public que l’on entend malheureusement trop peu sur la rondelle. Comme si les dix-sept titres en live ne suffisaient pas, Jack Bon ajoute trois démos pour parfaire l’ouvrage et c’est sur une volée de « Mama Don’t », « Trouble In Mind » et « Catfish Blues » qu’on le quitte avec en mémoire le bon tour que ce vétéran de la scène lyonnaise a encore réussi à nous jouer après trois décennies passées au service de la guitare, du rock et du blues. Des artistes comme celui-là, ça se déguste à pleines dents !