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MAD RIVER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 02 mai 2007
 

Lonely are the brave
(Booster – WTPL – PIAS – 2007) 
Durée 43’43 – 12 Titres

http://www.madriverparis.com
http://www.myspace.com/madriverparis

Il y a déjà six ans que Mad River a vu le jour sur les bords de la Seine, six années pendant lesquelles ce trio parisien aura tiré profit de son éducation faite à grands coups d’underground anglo-saxon mais aussi de ses précédentes expériences, la chanteuse et organiste Kim Ohio Fuzz ayant auparavant tenu la basse au sein de la formation country punk Witches Valley tandis que le guitariste Fabrice Fortin alias Fab Fortune et Seb, le batteur originel, s’étaient escrimés entre le punk un brin glamour et les garage bands. Un premier maxi les a conduit à la Flèche d’Or et au House Of Live, un second plus conséquent leur offrira les premières parties de LSD et des Dirtbombs et c’est rassurés par l’arrivée en 2005 de Damien Christ derrière les fûts que Kim et Fabrice décideront d’enregistrer leur premier album au Study’O2 sous l’œil averti de François Baurin. Le programme est simple mais réjouissant : du rock, du rock et encore du rock !

Le power trio est une recette efficace que nombre de groupes utilisent pour se donner un ton droit et solide et dans le cas de Mad River, il faut reconnaître que le choix était judicieux tant le résultat s’avère aussi riche que spontané. Teinté de relents qui rappellent en vrac les Buzzcocks et les Stooges mais aussi les Cramps et même par moments le Velvet Underground, « Lonely Are The Brave » se veut un album varié et attirant qui tire parti de l’attitude un poil arrogante d’une Kim Ohio Fuzz qui ne manque jamais d’utiliser ses côtés les plus insupportables pour très vite devenir insaisissable et donc indispensable, mais aussi d’un jeu de guitare très enlevé qui sait passer au mieux des riffs les plus simplistes à ceux les plus psychédéliques, ponctuant le tout de quelques passages pas piqués des vers. Avec un opus qui est à la fois simpliste et très abouti, Mad River sort le pied d’un underground qui lui est cher et lorgne discrètement mais sûrement vers les radios en proposant une nuée de titres au calibre adéquat qui s’avèreront non seulement efficaces sur les ondes mais aussi et surtout en live où des morceaux comme « Down By The River », « Concrete Criminals », « Fuck The Roots » ou « Work Stays » ont toutes les qualités requises pour s’élever au rang d’hymnes. Ils ont fait l’effort de s’offrir un album qui ne vous tombera pas tout cuit dans le bec et pour lequel ils vont devoir se battre pour parvenir à le faire accepter et à le faire vivre … Le jeu en vaut la chandelle et nul doute qu’à force de concerts et de festivals, ils parviendront à faire couler les eaux de leur rivière un peu folle jusqu’à un public demandeur de ce genre de musique ! Qui vivra verra …