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BOURBON STREET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 30 avril 2007
 

Kind of Blues
(Live & Blues – 2007) 
Durée 48’41 – 16 Titres

http://bourbon.street.free.fr
 
On avait quitté les Limougeauds de Bourbon Street en quintet électrique lors de la finale de l’édition 2004 du Tremplin Blues-sur-Seine et on les retrouve aujourd’hui en duo, forts de l’énorme expérience acquise par les deux pères fondateurs du groupe au cours des plus de six cents concerts qu’ils ont donnés depuis leur rencontre en 1993 et des quatre albums sortis depuis cette même année … Mais s’ils ont énormément joué leur folk blues, Eric Vacherat alias Catfish Slim (guitare, chant, kazoo et percussions) et Cyril Menet (guitares, résonateurs et footstomp) en ont également beaucoup écouté et c’est après être allé s’imprégner de l’esprit de lieux mythiques comme New Orleans, Memphis ou Clarksdale qu’ils ont décidé de s’offrir un album acoustique enregistré dans leur configuration la plus dépouillée et mêlant les influences des pères fondateurs du delta à celle des précurseurs du blues urbain de Chicago en y ajoutant en prime deux de leurs compositions.

Teintée par les eaux du Mississippi, la musique que nous joue Bourbon Street instaure un dialogue sensuel entre les guitares et une voix riche et modulable à volonté qui s’adapte au plus juste à chaque note, passant du miaulement le plus strident à la tonalité un peu plus haute qui sied on ne peut mieux à un morceau bien roots ou même carrément folk. Revisitant en live et dans le texte Big Bill Broonzy, JB Lenoir, Robert Johnson, Willie Brown, Tampa Red ou Robert Lockwood Jr., Bourbon Street n’a de cesse de faire évoluer l’œuvre de ses prédécesseurs et inspirateurs en lui insufflant sa propre vision du blues, très classique dans l’esprit mais suffisamment novatrice pour parvenir à tenir l’attention de l’auditeur en éveil grâce à des « Mean Old World », « Ramblin’ On My Mind », « Mojo Boogie », « Malted Milk » et autres « Take A Little Walk With Me » dont le charme impérissable n’est qu’un peu plus rehaussé par l’excellent « Movin’on » que l’on avait déjà découvert sur « Handful Of Blues » et par « New Orleans rendez-vous », une pièce travaillée tout en slide et à la mode de Limoges. Parti de racines allant de Charley Patton à Muddy Waters pour en arriver jusqu’à des registres qui évoquent Eric Bibb, Corey Harris ou Keb’Mo, Bourbon Street consolide encore un peu plus ses marques et nous séduit avec un jeu parfait et une osmose totale dans un genre qui lui colle parfaitement à la peau. Les virages à 180° peuvent parfois s’avérer salutaires et le duo nous en fait ici la preuve par l’objet !