samedi, 28 avril 2007
Quantum
(Inside Out – SPV – 2007)
Durée 50’47 – 9 Titres
http://www.xplanetx.com
http://www.myspace.com/planetxsite
 Si le nom de Planet X ne vous évoque pas grand chose malgré les trois précédents albums qui figurent à sa discographie, celui de Derek Sherinian ne manquera pas de vous interpeller tant il est auréolé du succès que le claviériste a acquis au cours de ses participations à Dream Theater mais aussi grâce à ses places de sideman de luxe aux côtés d’Ingwie Malmsteen, Billy Idol, Alice Cooper ou encore Kiss … Il y a cinq ans qu’on attendait le successeur de « MoonBabies » mais cette fois c’est ferme et définitif, le nouveau bébé du projet californien est bel et bien prêt à entrer dans les bacs en mai prochain et c’est en compagnie de Ruphus Philpot à la basse et de Virgil Donati que Sherinian s’y est collé, se félicitant à l’arrivée d’être à même de procéder à son accouchement avant celui pourtant programmé de longue date d’un certain « Chinese Democracy ». Moqueur le garçon, mais encore faut il avoir les arguments nécessaires pour défendre « Quantum » s’il avait à subir à son tour un assaut de flingues et de fleurs ! De ce côté là, on peut se permettre de lui faire confiance..
C’est un album de jazz rock progressif un brin classieux que nous propose Planet X, un de ceux où les guitares ne sont pas en reste, très loin de là, mais où ce sont les claviers et eux seuls qui dominent l’histoire, les cordes et les peaux n’étant présentes que pour mieux mettre en valeur les successions d’effets d’ébènes et d’ivoires tirées des instruments d’un créateur ingénieux au possible. On notera bien entendu nombre de jolis soli signés du médiator de Bret Garsed ou encore de celui d’Alan Holdsworth mais rien de tout cela ne peut venir produire la moindre ombre à une musique riche, colorée et sensuelle qui se teinte de notes orientales, tribales ou plus simplement étasuniennes et qui multiplie les changements de tempos et les cassures rythmiques pour mieux chahuter des auditeurs qui, aussi rompus soient ils à ce genre de rock masturbateur et diarrhéique aux parfums métalliques, ne manqueront pas de se voir déstabilisés à plus d’une reprise. On se laissera donc porter au gré des pistes, passant en finesse ou de manière plus chaotique d’un « Alien Hip Hop » à une « Desert Girl » ou encore de « Poland » à un « Kingdom Of Dreams » non sans avoir fait un plein de « Snuff » entre les deux. Après cinq années de gestation, « Quantum » se devait d’être un album abouti et c’est fort heureusement ce qui nous attend à l’arrivée, les plus progressifs des fans du projet n’ayant aucune raison de se sentir lésés par un ouvrage qui respecte les traditions séculaires du genre mais qui se permet aussi parfois d’aller un peu de l’avant. On appelle ça avoir du talent et Sherinian et consorts n’en manquent pas une fois de plus ! Le sort en est jeté …
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