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P-TROLL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 28 avril 2007
 

Butcher twister
(Autoproduction – Steel Music – Season Of Mist – 2007) 
Durée 41’56 – 10 Titres

http://www.p-troll.com
http://www.myspace.com/powertroll

Originaire de Toulon, P-Troll est un groupe qui a choisi de faire du rock tout court et qui s’efforce de le faire le plus efficacement possible depuis sa création en octobre 2002. Fils illégitimes de Lemmy, de Bon Scott, d’Angry Anderson, de Biff Byford et de Paul Di’Anno dont ils ont acquis non seulement la classe naturelle mais aussi tout le talent, Antoine (chant), Pascal (guitare), Seb (guitare) et Philippe (batterie) ont piloté leur aventure en lui offrant en guise de carburant une démo qui leur ouvrira les salles pour leur permettre de se produire en première partie de formations renommées comme Freak Kitchen ou Patrick Rondat et de se faire une réputation grâce à des prestations époustouflantes et à un son particulièrement décapant. Parti s’installer à l’étranger pour des raisons professionnelles, Philippe abandonnera ses fûts en 2005 au profit d’Eric Pagès qui participera à l’enregistrement de ce premier opus pour lequel P-Troll a mis les petits plats dans les grands et s’est offert quelques guests, et non des moindres ! On met un tigre dans notre moteur et on carbure au super avec eux …

Avec une pochette digne de Maiden mais en plus vache et avec une mascotte prénommée Louise au lieu d’Eddie, P-Troll s’affiche à un niveau incontestablement haut sur l’échelle du rock, cédant à l’appel de Didier Tarquin pour ses illustrations et à celui du riff pour ses musiques. Parti sur une basse slapée du plus bel effet, l’hymne du groupe simplement baptisé « Ecoute un peu P-Troll » nous interpelle en deux langues et nous annonce la couleur, P-Troll se veut sombre, noir et dur comme le rock ! On se balance de break en break à la façon des vieux headbangers et on multiplie les effets de style, Antoine nous invitant à le suivre en faisant grimper sa voix le long de guitares bien crasseuses et ces dernières appelant en renfort rien de moins que celles d’Alain Joumel sur « Black Shout », de Christophe Godin sur « We Need Women » et de Nono Krief sur « Louise ». Né sous une bonne étoile, « Butcher Twister » mélange l’énergie phénoménale de Motörhead et de Rose Tatoo et y ajoute non seulement des lyrics pas piqués des vers mais aussi le côté direct, binaire et bien huilé d’AC/DC, présentant au passage une volée de titres bien conçue et parfaitement mise en valeur par un enregistrement brut de décoffrage torché en deux jours qui permet au groupe de conserver intacte toute son énergie live. Ils ont non seulement l’art mais aussi la manière et si leur musique a l’air plutôt simple et concise au premier abord, la multiplication des écoutes ne manquera pas de faire ressortir les petits détails qui font de ce premier essai un coup de maître. Si vous comptiez présenter les textes de « Butcher Twister » à votre agrégation d’Anglais, retenez-vous, ça risque de ne pas bien se passer … Par contre pour le reste, c’est absolument à découvrir d’urgence !