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THE FUCKING CHAMPS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 27 avril 2007
 

VI
(Drag City – Discograph – 2007) 
Durée 48’35 – 12 Titres

http://www.thefuckingchamps.com
http://www.myspace.com/thefuckingchamps

Il y a des groupes pour lesquels créer une révolution de palais est une fin en soi et The Fucking Champs semble bien être décidé à faire partie de cette catégorie et ne manque jamais une occasion de le prouver. Elevés à grands renforts de Black Sabbath mais aussi des représentants de la scène américaine comme Metallica et autres Suicidal Tendancies, les trois musiciens originaires de San Francisco mettent leurs tripes dans la balance quand il est question de créer des riffs et c’est assez habilement mais totalement en dehors de toutes les conventions clairement établies que Tim Green (guitares et chant), Phil Manley (guitares, claviers, basses …) et Tim Soete (batterie, guitares, synthés …) s’installent quand il est question de composer une musique aussi hybride et surprenante que délicieuse et déconcertante. Plus qu’un album présenté à un public potentiel, c’est un camouflet de plus à la face du rock que le trio et ses invités balancent !

Inutile de chercher la moindre logique créative, la moindre structure ni même la moindre ébauche de chanson clairement établie, c’est à une œuvre majoritairement teintée de metal instrumental que The Fucking Champs nous invite, multipliant les accents speed, mélodiques, symphoniques ou même brutaux et se promenant de l’un à l’autre en puisant dans des références aussi diverses que Motörhead, Led Zeppelin, Slayer, Dream Theater ou encore Aerosmith pour mieux nous mettre les nerfs en pelote et nous imposer, de gré ou de force, leur propre vision de l’art. On cèdera donc plus ou moins facilement selon son degré d’ouverture ou de résistance à des titres totalement ahurissants comme « Fozzy Goes To Africa », « Plays On Words », « Dolores Park » ou « Abide With Me » et on fera l’effort de s’attarder longuement sur la manière d’interpréter chaque note, de marier entre eux les instruments les plus inattendus et de coucher une guitare à neuf cordes à côté d’un violon ou d’un piano pour mieux finir par se rendre compte que la palette très large mais aussi très glissante sur laquelle The Fucking Champs évolue. Si les sonorités peuvent heurter les moins aguerris aux expérimentations les plus saugrenues, elles ont en même temps le pouvoir de faire bouger un monde un peu sclérosé en lui offrant autre chose que ce à quoi il s’attend habituellement. Pourquoi ne pas essayer de se prêter au jeu ?