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MOLESKIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 26 avril 2007
 

Generator
(Evergreen Music – 2007) 
Durée 28’42 – 6 Titres

http://www.moleskin.fr
http://www.myspace.com/moleskinfrance

Moleskin reconnaît sans fausse modestie mais également sans honte avoir fait des emprunts à de grands noms du rock pour en arriver à ce niveau d’aboutissement en à peine cinq années de travail en commun. Si leur nom vient d’une des chansons de Noir Désir, la mélodie des Beatles et l’énergie de Metallica, la musique des Parisiens est bien à eux et s’interpose entre les seventies et le troisième millénaire, entre Led Zep et le Floyd d’une part et U2 et Audioslave de l’autre. Une première démo avait permis à Julien Babin (chant, guitare et harmonica), David Vincent (guitares) et Loic Monpontet (basse) de s’offrir leurs premiers passages au Baiser Salé puis d’aller jouer jusqu’en Belgique et en Slovénie, c’est aujourd’hui en compagnie de Thibaut Paschet à la batterie qu’ils nous proposent un premier maxi suffisamment bien rempli pour pratiquement ressembler à un album … Moleskin n’est pas un groupe qui joue sur les mots mais quand il est question de placer un riff accrocheur, les garçons s’y connaissent mieux que quiconque !

Avec un gros son bien crade et en même temps bien léché, Moleskin a fait d’entrée de jeu les trois premiers quarts d’un travail somme toute assez simple à boucler puisque c’est fort de compositions solides et très équilibrées que le groupe est entré en studio pour y mettre en boite une rondelle qui a tout ce qu’il faut là où il faut pour satisfaire le public. Un versant rock ni franchement sudiste ni franchement stoner, un autre avec des refrains bien carrés qui vous perforent l’esprit et qui s’y accrochent de façon quasi-instantanée et le tour est joué, les Francilliens n’ont plus qu’à enfiler les notes comme d’autres enfilent les perles, méthodiquement mais en y mettant l’art et la manière et surtout en ponctuant leurs morceaux de touches exotiques ou au contraire en accentuant un penchant tribal aux frontières des limites du raisonnable. On sent au loin des relents venus aussi bien de chez Queens Of The Stone Age que de chez Free et si le tout s’assemble de façon assez remarquable grâce à la production de Mark Ar Ruz, ce n’est que pour mieux nous rappeler que faire du rock à l’américaine est un art que les formations françaises maîtrisent de mieux en mieux. Si « Generator » se teinte encore par moments de quelques petites imperfections, notamment au niveau de la longueur et des redondances de certains morceaux comme « A Voice In My Head » ou « Save My Soul », ce n’est que pour mieux nous rappeler que la route qui s’ouvre devant Moleskin est encore longue mais que les embûches qui la parsèment vont s’espacer de plus en plus au fil du temps … C’est le lot commun de tout groupe qui évolue dans le bon sens !