jeudi, 26 avril 2007
Never alone
(Boxson – Anticraft – 2007)
Durée 54’15 – 12 Titres
http://www.myspace.com/theshiels
http://www.boxson-prod.com
http://www.anticraft.com
 Ils sont à eux deux le couple fondateur des Sons Of Desert et reviennent tout juste de deux années passées autour de la planète en compagnie d’une troupe de théâtre pour laquelle Ewan a composé la musique de plusieurs spectacles … Fondus de musique roots, de folk et d’americana, The Shiels, Ewan aux guitares, banjos et autres ukulélé et Tracey aux guitares et au bodhran, s’offrent une escapade en famille au moment même où ils sont en pleine phase de création du successeur de « Goodnight Noises Everywhere », juste histoire de rappeler clairement à leurs fans que plus qu’un art, la musique est à leurs yeux un mode de vie qui en deviendrait presque une religion. Originaire du Sud des Etats Unis, la musique qu’affectionne le duo emprunte autant aux immigrants arrivés d’Irlande et plus généralement d’Europe du Nord qu’aux populations africaines issues de l’esclavage et c’est dans un creuset bouillonnant d’influences que le tout se rejoint pour former quelque chose de particulièrement sensuel et goûteux ! On ne résiste que très peu à l’appel de cet album …
Naviguant de country en hillbilly, de bluegrass en blues et de folk en ragtime, « Never Alone » nous transporte au rythme de deux voix chaleureuses et attachantes mais aussi de deux jeux complémentaires où le banjo se fait l’héritier du ukulélé et où la guitare ne cherche pas à obtenir la reconnaissance de quelconques privilèges prétendument acquis au fil des ans. Faite de bouts de ficelles tendus à des manches et de peaux plus ou moins bien ajustées, la musique qui inspire les Shiels n’a jamais pris le temps de se faire écrire mais elle emprunte aux hommes plus qu’aux partitions et pénètre chacun des auditeurs au plus profond du cœur, témoin qu’elle est de la souffrance et du plaisir, des joies et des peines ou encore de tous les moments marquants qu’un être humain traverse au cours de sa vie. On longe le Mississippi sans vraiment en avoir conscience et on découvre au gré d’un vent soufflé par deux artistes particulièrement communicatifs et partageurs des morceaux comme « Do Your Duty », « Ruby », « Marble Halls » ou « About You » ou encore une très réjouissante adaptation d’un « Memphis Tennessee » qui comblera d’aise ceux qui ont un faible plus ou moins avoué pour Chuck Berry ou encore Elvis Presley … Ils ne cherchent rien de plus que le plaisir de jouer et d’en procurer à leurs semblables et sur ce coup là, il faut avouer qu’ils y sont encore particulièrement bien arrivés ! Bravo The Shiels.
|
