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TOMUYA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 avril 2007
 

Un Japonais à Paris
(Beluga Productions – Productions Spéciales – 2007) 
Durée 54’58 – 14 Titres

http://www.tomuya.com

Faire un album de reprises est sans doute l’exercice le moins original que l’on puisse entreprendre en 2007 mais il arrive parfois que le résultat vaille le coup et c’est ce que Tomuya est parvenu à obtenir avec « Un Japonais à Paris », un ouvrage suffisamment riche et bien fait pour être non seulement capable d’attirer l’attention du public mais aussi de lui offrir un passage à l’Olympia fin avril … Chanteur et auteur, Tomuya a énormément voyagé et s’est nourri des œuvres des artistes français, découvrant aussi bien Brel que Polnareff et adaptant en pleine seventies les chansons de Brigitte Fontaine en parallèle à ses études aux Beaux-Arts de Tokyo. Devenu francophone en 1992, le plus parisien des Nippons crée son premier spectacle sur la scène du Limonaire puis part à New York pour y enregistrer un album sur des paroles de Boris Bergman. Revenu à Paris, Tomuya s’offre enfin son album de reprises des standards de la chanson française en compagnie de quelques-uns des plus grands de ses représentants et choisit les Studios de la Seine pour être certain de la qualité du résultat …

Passer de Gainsbourg à Montand, de Nougaro à Dassin et de Django à Trenet en se faisant accompagner par Bernard Lavilliers, Lio, Liane Folly, Régine ou encore Pierpoljak, il fallait non seulement oser y penser mais surtout réussir à le faire et c’est ce que Tomuya est parvenu à réaliser en retravaillant certains des textes originaux dans sa langue maternelle mais surtout en leur apportant un cachet très personnel tout en respectant le modèle original. On sera un peu surpris par « La bicyclette » interprétée en solo mais on s’amusera invariablement de cette cover de « Chacun fait (Lost In Paris) » en compagnie de Valli elle-même et de Patrick Bouchitey, de « Jazz et java » en duo avec les Martine City Queen, de « Il n’y a plus d’après » avec Sofia Essaïdi ou encore des deux créations originales que sont « Gin » et « La bossa des chats ». De duos insolites en interprétations pluriethniques, c’est un véritable brassage des cultures que nous propose un artiste dont la voix de crooner fait des merveilles dans les deux langues utilisées et l’expression très naturelle de son syndrome de Paris se fait de telle manière que l’on finit par se rallier à son panache blanc et par succomber aux variations plus ou moins étranges de quelques morceaux indémodables d’un patrimoine musical qui nous est cher … Répondant à un plan marketing très strict, « Un Japonais à Paris » est en train de s’immiscer lentement mais sûrement dans notre quotidien grâce notamment au single « Le Poinçonneur (Lost In Metro) » interprété en duo avec Bernard Lavilliers et une fois que tout sera arrivé à maturité parfaite, l’album prendra le chemin du Japon pour y poursuivre sa carrière à la manière d’un produit de consommation courante qui a fort heureusement la chance d’avoir bon goût ! Les habitudes musicales changent aussi vite que le temps, il faudra bien l’admettre puis s’y faire à un moment ou à un autre …