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CISCO HERZHAFT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 avril 2007
 

Cisco’s cooking
(Bluesn’ Trad – 2007) 
Durée 52’47 – 14 Titres

http://www.cisco-herzhaft.com
http://www.myspace.com/ciscoherzhaft

Cisco Herzhaft est un artiste que l’on apprécie autant dans notre vieille France que dans la nouvelle, celle que l’on trouve à plusieurs milliers de kilomètres de Paris, juste après avoir dépassé l’Atlantique … Devenu guitariste alors qu’il avait déjà franchi le cap de l’adolescence, le jeune homme fera de son instrument un sacerdoce et lui consacrera toutes ses journées, devenant très rapidement un amateur avisé et quelques temps plus tard un véritable virtuose, riche qu’il était des enseignements de fingerpicking prodigués par John James et des techniques de jeu au bottleneck acquises de Fred MacDowell. Un premier disque avec les Haricots Rouges permettra au bluesman français de rencontrer John Lee Hooker et de devenir son guitariste avant qu’il ne se résigne à abandonner la musique afin de ne pas avoir à céder aux musiques alimentaires pour vivre. Revenu au blues au bout d’une quinzaine d’années d’entracte, Cisco Herzhaft ne le quittera plus et deviendra un des artistes majeurs du genre dans l’hexagone, se produisant dans la plupart des festivals nationaux au fil de la sortie de ses albums et allant prêcher sa bonne parole jusqu’aux Etats Unis …

Tout juste sorti de la cuisine de Cisco après avoir été cuisiné en trois jours et avoir reposé plus d’une année à l’ombre des amplis, le cinquième volume de ses aventures se présente comme une œuvre variée qui se partage entre Français et Anglais mais aussi entre créations originales et reprises plus ou moins inattendues. De boogie en rag, le baladin du blues nous promène entre ses guitares et ses résonateurs, arborant encore et toujours un brin de voix qui colle au plus juste à son jeu et puisant dans sa famille musicale, au sens propre comme au sens figuré, l’inspiration nécessaire pour faire des merveilles sur des adaptations particulièrement bien sentie de « J’ai du bon (tabac)… », de « Rock (rag) Around The Clock » ou de « Baby Please Don’t Go » sur lequel chacun de ses musiciens se voit honoré d’un couplet et donc gratifié d’un solo. Soutenu par la contrebasse de Bernard Brimeur, la batterie de Patrick Casotti, l’harmonica de son neveu David et épisodiquement par le chant de sa fille Chloé Sarah, Cisco force le respect avec une rétrospective très personnelle et touchante de « La valse du XXème siècle » mais aussi avec des efforts au goût salé-sucré comme « Sweet And Spicy Rag », « Handworking Blues » ou « Indian Whisky Blues » et enfin avec la relecture de « Rollin’ And Tumblin’ » qui clôture l’album … Parfois pesant aux limites de devenir oppressant et d’autres léger voire même carrément aérien, « Cisco’s Cooking » est à la fois un clin d’œil et un pied de nez à l’attention d’un public qui ne manquera pas de répondre unanimement à l’appel d’un artiste tellement attachant qu’il devient totalement indispensable à l’univers du blues. C’est le Roi de la guitare ragtime et quand il parle, personne n’a la moindre chance de pouvoir le contredire tant il connaît son royaume sur le bout des doigts ! Dont acte …