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OSHEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 avril 2007
 

Je ne suis pas celle
(V2 Music – Warner – 2007) 
Durée 47’14 – 13 Titres

http://www.oshen.info
http://www.myspace.com/oshenlachanteuse

Il y a sept ans que cette sympathique et brillante artiste accumule les concerts et les expériences scéniques et si le grand public ne la connaît pas encore très bien, ils sont pourtant nombreux ceux qui ont eu le plaisir de découvrir Oshen en première partie de Bénabar, Bashung, Les Rita Mitsouko, Sanseverino ou encore Brigitte Fontaine. Une formation de pianiste dès le plus jeune age, un virage par le violon et des premières attirances pour le théâtre conduiront très rapidement la plus marseillaise des Parisiennes vers les planches et c’est avec un premier opus, « Don Juan », qu’elle séduira non seulement le public mais aussi sa maison de disques qui lui donnera les moyens de parfaire son enregistrement et donc son rayonnement. Dix-sept jours de studio auront suffi à donner un jeune frère à ce premier ouvrage et c’est en compagnie de Vincent Ségal qui y tient la basse et le violoncelle mais qui supervise également l’accouchement en se chargeant de sa réalisation que « Je ne suis pas celle » verra le jour le 21 mai prochain …

Entre jeune fille en fleur et femme fatale, Oshen s’affiche comme un personnage charmant et séducteur qui ne manque pas de pimenter sa relation avec le public et se livrant totalement sur album, un peu comme elle le fait à la scène, et en y mettant non seulement beaucoup de cœur mais aussi beaucoup de technique. On se promène donc de synthé en piano et de scratches en basson et on découvre entre surprise et émerveillement des morceaux épatants on l’on remarque entre autres un emprunt improbable au « Sweet Dreams » d’Eurythmics sur « Jim » ou encore un « Baratineur » interprété dans le cadre d’un duo croustillant avec Anaïs. Bourré d’humour, de mélancolie, d’émotions fortes et de sentiments légers voire même charnels, « Je ne suis pas celle » fait un tour d’horizon plutôt intéressant d’une artiste qui n’en est qu’au tout début d’une carrière que l’on imagine d’ores et déjà couronnée de multiples succès qui ne manqueront pas d’arriver très rapidement tant le ton emprunté par Oshen sonne juste, tant elle regarde son public droit dans les yeux quand elle s’adresse à lui et tant sa manière de panacher l’urgence et la sensualité est rassurante. On terminera sur la reprise ingénieuse de « J’ai la flemme d’aimer » d’Orly Chap, un peu comme si Oshen avait choisi de faire un ultime clin d’œil vers l’avenir de la musique et non vers son passé, aussi proche soit il, en reprenant un standard du genre du « Faith » de George Michael qu’elle avait interprété en duo avec Anaïs lors de son passage à Taratata. La démarche est courageuse et le geste est beau, à l’image d’un album qui méritera de rester pendant un long moment sur le dessus de la pile !