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BJØRN BERGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 avril 2007
 

I’m the antipop
(Stringmachine – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 41’50 – 12 Titres

http://www.bjorn-berge.com
http://www.bluesweb.com

Il écume systématiquement ou presque la totalité des festivals majeurs européens, tous styles confondus, et si son aura ne cesse de progresser sur le vieux continent, c’est sans doute parce que la qualité de son jeu n’a d’égale que le magnétisme qui se dégage de la personnalité de ce colossal Norvégien. Ses débuts en tant que joueur de banjo bluegrass ont permis à Bjørn Berge de se dynamiser et de se muscler les doigts et c’est avec six albums successifs qu’il a conquis ses lettres de noblesse, le dernier en date, « St. Slide », lui ayant ouvert les portes de la France au point d’en faire le véritable chouchou des bluesmen mais aussi et surtout des amateurs de big rock bien costaud. De faux airs de James Hetfield dans la prestance mais aussi dans la voix et un petit côté Motörhead assis petit à petit au fil de prestations où il dynamite « Ace Of Spades » en fin de set, il n’en fallait pas plus pour que le guitariste viking rassemble un très large public autour de ses guitares et de son feeling époustouflant de naturel. Après avoir composé nombre des morceaux enregistrés sur ses précédents ouvrages, Bjørn Berge s’offre un interlude essentiellement dédié aux reprises … Mais quelles reprises !

On le sentait capable de nous faire le coup du tribute explosif à Robert Johnson ou à Muddy Waters dont il a hérité des côtés les plus punks, on imaginait bien également un album positionné entre Metallica et Motörhead pour combler de plaisir les hordes hardeuses qui le suivent lors de ses tournées … Au lieu de jouer la carte de la facilité en répondant à nos attentes, Bjørn Berge a choisi de revisiter dans le texte des artistes aussi différents et complémentaires que Rage Against The Machine, Audioslave, Primus, Morphine et les Red Hot Chili Peppers d’une part mais aussi Black Sabbath et Led Zeppelin de l’autre et de compléter le tout par trois compositions ingénieuses qui entrent plutôt bien dans le cadre imposé par « I’m The Antipop ». Interprété à la douze-cordes, classique ou basse, le répertoire dévoilé par cette nouvelle sortie emprunte encore beaucoup aux foot stomping cher à l’artiste mais se voit aussi agrémenté de percussions et même parfois de chœurs déposés en grappes éparses par Harald Levang sur quelques titres. De délices remplis de slide en tueries acoustiques très directes, on croise quelques parties plus délicates et on se surprend de « Hmm », une compo qui accroche un peu au niveau de l’encolure par ses accents inattendus, mais aussi de la relecture bien envoyée de « N.I.B. », de celle très speedée de « Suck My Kiss » ou encore de celle d’une « Louise » empruntée à Paul Seibel. Ses détracteurs reprocheront une fois encore à Bjørn Berge de faire beaucoup de bruit et il faut reconnaître qu’à lui seul le bonhomme en fait autant que quelques gros groupes de rock … Le bon côté de la chose, c’est qu’il le fait non seulement avec passion mais en plus avec un énorme talent et surtout qu’il a réussi à développer un style qui lui appartient indiscutablement. C’est à (re-)découvrir absolument !