Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LES SUPREMES DINDES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 22 avril 2007
 

Femmes Divines
(Echo Productions – Exclaim – 2007) 
Durée 46’46 – 16 Titres

http://www.supremesdindes.com

Elles ont commencé leur histoire en 2002 presque par accident et après nous avoir prouvé par l’objet que leur cul n’était pas (seulement) du « Blanc de poulet », elles nous ont concocté des plats particulièrement riches et musicalement peu élaborés comme « La bûche » ou plus récemment « La poutine » … Exit les cuisinières laborieuses, Martine Marelli (guitare et chant), Anne Dubois (basse et chant), Jacqueline Bonjon (chant et guitare) et Joseph Dubois (batterie) franchissent le pas et deviennent en 2007 des « Femmes divines » avec tout ce que ça comporte de charme mais aussi de risques puisque l’on retrouve inévitablement dans leurs bagages et pour quelques morceaux des séducteurs notoires qui ne manquent pas de se coller à leurs basques et parmi lesquels on reconnaît les inénarrables et incontournables Didier Wampas ou Didier Super ! Réalisée par Denis Barthe, le batteur de Noir Désir, la toute nouvelle galette des Dindes parvient à retrouver sur fond de plastique toute l’énergie que les volatiles dépensent sur les planches … Ca tombe bien, c’est à cette sauce qu’on les préfère et on ne se prive pas de commencer par en attraper une cuisse !

Les Suprèmes Dindes ne sont pas rangées des fourneaux du rock et leur tout nouveau statut ne risque pas de les embourgeoiser ni même de les faire passer du côté des mé(na)gères de moins de cinquante ans. Bien décidées à le prouver, elles pimentent leurs textes et les engagent un peu plus tout en gardant un humour qui leur est au moins aussi cher qu’il l’est à leur public et c’est à une allure débridée qu’elles nous débitent un nouveau lot de standards en puissance parmi lesquels on remarquera, mais alors seulement pour faire du papier ou plus exactement des octets, des hymnes comme « Dieu », « Le camion », « J’en ai presque pleuré », « Je t’ai promis » ou bien évidemment « Les femmes divines ». Ca se barre bien évidemment en javel dès les premières notes et ça part à l’assaut de sommets inexplorés tels que l’indécrottable « Mon petit quinquin » servi en VO même pas sous titrée en fin d’ouvrage mais aussi la reprise époustouflante de la « Libertine » de Mylène Farmer qui en devient presque instantanément plus intéressante puisqu’elle nous apprend que dans toute femme qui écoute de la soupe il y a une Dinde qui sommeille ! On saluera encore sans aucune réserve « Toi tu parles des filles » avec la présence ultime du Wampas en chef, « A la recherche de l’hameçon » et les slams pleins d’entrain de Mehdi, le plein de Super fait pour « On sera mieux là » et enfin la présence du Grand Chahut Collectif sur « Jazz à entube » … De jacasseries de volailles en riffs aussi binaires que réjouissants, Les Suprèmes Dindes nous rappellent que le rock et le punk mis bout à bout dans une même chanson donnent en général des résultats qui dépassent l’entendement. Elles en profitent pour nous servir un nouvel album inscrit comme la suite logique de ses prédécesseurs, ni meilleur ni pire donc sauf que comme à chaque fois, il est nouveau et il nous donne une irrésistible envie d’aller en reprendre un morceau au buffet … C’est parti mon kiki !