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MUDCAT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 avril 2007
 

Get your house in order
(Witch Music Production – 2007) 
Durée 61’29 – 16 Titres

http://www.mudcatblues.com
http://www.myspace.com/mudcatbluesband

Un groupe plus barré que Mudcat, il doit être sacrément difficile de trouver ça à des milliers de kilomètres à la ronde, d’autant que Danny Dudeck et ses complices ont quelque peu la manie de se mouvoir et qu’on les retrouve aux quatre coins du globe avec toutefois quelques affinités toutes particulières pour la France et les Etats Unis où ils se produisent régulièrement et abondamment … Partager une soirée avec Mudcat, c’est à coup sur se retrouver entre Danny et sa guitare ou encore le voir bondir sur la table et se lancer dans un solo conjoint à un slalom entre les verres et les assiettes, le surprendre à jouer du piano avec les pieds ou tout simplement se régaler d’une énergie dont il est gorgé et qu’il n’hésite pas à partager avec ses invités ! Le blues’n’roll gumbo de Mudcat prend sa source entre New Orleans et Atlanta mais s’égare aussi parfois en terrains boueux et glissants et pour ce tout nouvel opus, dernier-né d’une longue lignée de chefs d’œuvres, Danny s’est une fois encore associé à de brillants musiciens comme l’immense Lil’Joe Burton au trombone, Dave Roth à la basse, Eskil Wetterqvist à la batterie, John Paskoff aux guitares … Rejoint par les Atlanta Horns à maintes occasions, Mudcat se livre à un exercice des plus directs et se fend d’un ouvrage enregistré en une seule prise et sans retouches !

One for the money, two for the show, three to get ready et c’est dans la boite … C’est bel et bien en trois actes distincts que Mudcat a choisi de nous inviter à son grand nettoyage de printemps, en mélangeant une fois encore le blues à la soul, le rock au funk et le folk à la country et en multipliant une fois de plus les contre-emplois avec par exemple la parure de cuivres qu’il apporte au « Don’t Let Nobody Drag Your Spirit Down » d’Eric Bibb, les variations entre les titres d’obédience cajun et ceux dignes du folklore mexicain, les ballades bien soft et les bon gros blues rock comme on les aime … C’est forcément live et sensuel comme du Mudcat et c’est comme ça que l’ensemble ressort le mieux de toute façon, avec les pains aussi séduisants qu’indispensables, avec les creux et les bosses mais aussi et surtout avec les traits de génie d’une guitare slide qui pleure à chaudes larmes, d’un piano qui s’envole, d’un frottoir qui vous gratte jusqu’aux os et de chœurs qui se font indispensables quand la voix commence à souffrir de la débauche de générosité d’un sacré bonhomme qui ne se résout jamais à la ménager ! On glissera à la vitesse de l’éclair d’un « Whiskey Angel » à un délirant « Agradesco a Dios » puis d’un « Cold Rainy Day » à un énorme « When The Lights Go Out » et enfin d’un « Pistol Song » à une ultime reprise du précédent « Agradezco … » revu et corrigé pour le final en version « Acustica ». Plus on connaît Danny et plus on l’aime mais surtout plus le temps passe et plus son travail est grandiose et abouti, un peu comme si son détachement contribuait à sa grandeur et que sa recherche des pères du blues en compagnie de Music Maker Relief Foundation lui avait permis d’approcher de très près le Saint Graal et de trouver son propre Crossroads … Vous en prendrez bien encore un dernier pour faire la route ? Ok, mais alors un Mudcat sinon rien ! Et puis pour le bordel dans la maison, laissez tomber, on verra ça la prochaine fois ...