jeudi, 19 avril 2007
Chapitre III – Corpus Delicti
(Enrage Production – Discograph – 2007)
Durée 42’21 – 11 Titres
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 C’est désormais une habitude, chaque album de L’Esprit Du Clan se présente comme un nouveau chapitre de l’histoire du groupe et c’est dont tout naturellement que le troisième, « Corpus Delicti », se voit précédé de la mention indispensable « Chapitre III » … Plus qu’un gimmick, la démarche apparaît très naturelle tant chacune des sorties des Parisiens marque un passage à une nouvelle ère, une évolution naturelle dans la continuité qui en appelle aux expériences puisées chaque jour que le groupe arpente les scènes et les routes de France et d’Europe depuis maintenant plus de trois cents concerts ! Revenus à des compositions plus positives et optimistes que pour « Reverence », Arsene (chant), Shiro (chant), Chamka (guitare), Ben (guitare), Clem (basse) et Bastos (batterie) ont également demandé à Stéphane Buriez de fignoler un peu plus la réalisation de leur nouvelle galette et c’est avec un produit particulièrement bien fini qu’ils s’apprêtent à envahir les bacs avec le retour des beaux jours. Hardcore et soleil ne manqueront donc pas de faire bon ménage cette année …
L’Esprit Du Clan chante encore et toujours en Français et s’appuie sur des textes intelligents portés par des voix complémentaires pour faire passer plus d’un message à son public. Sans jamais afficher l’arrogance que leur statut de poids lourds de la scène aurait pu leur donner, les six metalleux n’hésitent pas à aborder leurs sentiments les plus profonds, qu’ils soient relatifs à leurs joies et à leurs peines mais aussi, et c’est là que réside tout le charme de l’album, à leurs doutes et à leurs appréhensions. Le combat et la motivation qui en découle restent de mise mais c’est sans haine que L’Esprit Du Clan s’y engage, en misant sur sa force mentale plus que sur sa force physique pour tenter de faire avancer les choses dans un sens qui lui semble bon. Les guitares en guise de fusils, une rythmique assassine pour défricher le terrain et des micros utilisés à bon escient permettent à des titres comme « Circus frénésie », « Ailleurs », « Le temps assassine » ou « J’ai pas les mots » de se frayer un chemin dans les esprits et c’est une fois de plus en live que les compositions du groupe prendront toute leur ampleur, quand le gros son, la sueur et les odeurs de bière viendront donner à des prestations venimeuses une toute autre dimension. Comme toujours, L’Esprit Du Clan ne se prive pas de nous jouer un tour pendable du genre de ceux que Metallica appréciait il y a bien longtemps et c’est sur un titre partagé entre gros riffs et arpèges délicats que l’on se quitte, juste histoire de se donner envie de revenir au galop s’en remettre une nouvelle dose … Putain d’album, putain de groupe !
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