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MARILLION pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 18 avril 2007
 

Somewhere else
(Intact Records – Wagram – 2007) 
Durée 52’03 – 10 Titres

http://www.marillion.com

Ils auraient voulu nous faire frôler l’apoplexie qu’ils ne s’y seraient pas pris de façon différente mais cette fois ça y est, c’est ferme et définitif, le Marillion nouveau est arrivé ! Et tant qu’à faire, il faut reconnaître que pour sa quatorzième vendange, le groupe conduit par Steve Hogarth depuis désormais dix albums n’a pas ménagé ses ardeurs pour nous proposer un opus qui donne dans le grand cru plutôt que dans le pipi de chat, chose dont nous n’aurions jamais osé douter tant la régularité du combo est quasiment égale depuis plus de vingt cinq années passées au service d’une musique souvent taxée, à tort ou à raison, de rock progressif. Aux commandes de l’appareil, on trouve un Michael Hunter très en forme qui a réussi à tirer le meilleur de Mark Kelly (claviers), Ian Mosley (batterie), Steve Rothery (guitares) et Pete Trewavas (basse) pour nous proposer un de ces albums qui fera date dans la carrière d’un groupe qui comptait déjà bien plus de références indémodables que la plupart des groupes existant ou ayant existé ! Au moment de glisser la rondelle dans la platine, on sent déjà que l’histoire est en marche …

Marillion fait une fois de plus la musique qui le caractérise invariablement depuis la nuit des temps mais une fois encore Marillion parvient à surprendre en ne tombant pas dans le piège de la redite, en ne s’engluant pas dans la recherche d’un son daté du jour de ponte mais bel et bien en innovant, en allant de l’avant et surtout en faisant évoluer son art de la plus belle manière qui puisse exister ! Ca se traduit par des envolées lyriques qui laissent baba, par des licks de guitare à faire pâlir le plus blasé des guitar heroes, par des nappes de synthés ébouriffantes de fluidité et de sensualité … Avec autant de bonnes raisons de succomber à « Somewhere Else » que l’ouvrage comporte de pistes, Hogarth et consorts approchent de très près le sacré et brillent par une variété de composition capable de réjouir de la même manière le fondu de titres pops et positifs que celui plus attiré par les textes sombres et les musiques tarabiscotées à outrance. On se régalera différemment selon ses affinités ou même selon l’humeur du moment d’un « See It Like A Baby », d’un « Thankyou Whoever You Are », d’un « Most Toys », d’un « No Such Thing », d’un oppressant « Last Century For Man » avec quelques mots dans la langue de Molière ou même de la relecture de « Faith » que l’on avait précédemment découvert en backside de « Marbles », mais on en repartira de toute façon avec au plus profond de soi le sentiment d’avoir traversé un moment d’éternité avec un des groupes les plus étranges et les plus passionnants de la planète rock. Si vous n’accrochez pas dès la première écoute, pas de panique, les suivantes seront à chaque fois plus motivantes et que le charme finisse par agir à la deuxième, à la troisième ou à la quinzième, il finira de toute façon par agir, ce n’est qu’une question de temps ! Indémodable et éternel, rien que ça …