Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 16 avril 2007 Les belles manières (Happy Home Records – Nocturne – 2007) Durée 36’45 – 11 Titres
http://www.myconcubine.fr http://www.nocturne.fr
Remarqués alors qu’ils prenaient jadis « La tangente » au travers d’un opus qui a demandé quelques temps avant d’être reconnu à sa juste valeur, les musiciens de My Concubine ont fini par se frayer des passages sur les radios nationales et par se faire, si ce n’est tout à fait un nom, du moins une première réputation non dénuée de fondements. Pascale Kendall au chant et au piano et Eric Falce au chant, aux guitares et aux claviers font figure de rescapés des premiers émois du groupe et on découvre à leurs côtés Peter Blasberg à la batterie et Philippe Le Rabo à la basse mais aussi des invités aux cordes, aux cuivres ou aux chœurs … Toujours posée entre Serge Gainsbourg et Yves Simon, la musique de My Concubine mélange avec un certain panache belles mélodies et verbes directs et c’est d’ailleurs pour ça qu’on l’aime !
Bourré d’allusions plus ou moins discrètes au cinéma italien, au dandysme et au star system, le nouvel opus des Parisiens fait une fois encore preuve d’un réel talent de composition et il est bien aigri celui qui ne saluera pas des deux mains les petites perles poétiques qui parsèment des titres imparables en se posant sur des lits de violoncelles, des tapis de synthés ou des écueils de tambourins. Avec deux singles capables de faire décoller l’ouvrage à la manière d’un ovni qu’il sera particulièrement difficile de canaliser dans des bacs bien précis, My Concubine évite le tout rock et le tout chanson en sautillant allègrement d’une case à l’autre et en nous séduisant avec un « Syndrome de Gilles » ou une « Classe tous risques » mais surtout en nous retenant pour la dégustation du reste d’un ouvrage ou l’on remarque inévitablement des « Botox et lifting à jamais », « Vilaines marques » et autres « Refrain des vieux cons ». Malgré des allures volontairement fausses et parfois carrément frelatées, My Concubine nous balance très intelligemment un album qui sonne vrai et sincère, un de ceux qui ne crachent pas une quelconque haine sur un quelconque ennemi mais qui se contentent de pointer du doigt le plus précisément possible sur ce qui les touche et les interpelle. La dualité des voix fait mouche à chaque fois et remonte irrémédiablement la galette sur le dessus de la pile … A découvrir dès le 21 mai !
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