dimanche, 08 avril 2007
Metal
(Steamhammer – SPV – 2007)
Durée 54’58 – 10 Titres
http://www.annihilatormetal.com
http://www.myspace.com/annihilatorofficial
 Faut il parler de groupe ou de projet solo quand on évoque Annihilator ? La question reste aujourd’hui entière puisque au jeu des chaises musicales auquel se livre le guitariste Jeff Waters depuis 1984, il est le seul rescapé de la genèse, les autres postes se voyant généralement occupés par divers invités, qui plus est généralement différents à la scène et au studio … En une douzaine d’albums, Annihilator aura donc épuisé son lot de chanteurs, de batteurs et de bassistes mais aussi quelques guitaristes et c’est toujours aussi vert et aussi puissant que le frontman multi-instrumentiste revient avec un nouvel opus où l’on reconnaîtra Dave Padden au micro et Mike Mangini aux drums mais aussi, et c’est là que réside tout l’intérêt de « Metal », quelques guests triés sur le volet parmi les membres des formations les plus talentueuses du genre … A l’heure de s’embarquer en support band de Trivium sur une tournée qui traversera copieusement l’Europe jusqu’en juin, le mythe canadien sort ses griffes !
Il faut avouer que sur le papier, « Metal » affiche quelques arguments de poids pour séduire, à commencer par la présence de Danko Jones mais aussi part celle de Michael Amott d’Arch Enemy, de Jesper Stromblad d’In Flames ou encore d’Alexi Laiho de Children Of Bodom … Et puis à l’arrivée, Annihilator sonne juste et fort mais il reste encore comme un petit goût d’inachevé, un peu comme si Jeff Waters avait une fois de plus manqué le coche, de façon certes moins flagrante que sur « Never Neverland » ou sur « Set The World On Fire », mais en passant encore une fois à côté de quelque chose de potentiellement grand pour avoir voulu trop se mettre en avant au détriment d’une cohésion d’ensemble. Sauvé de la débâcle grâce à des hymnes comme « Kicked » où apparaît Corey Beaulieu de Trivium, « Couple Suicide » où brillent Danko Jones et Angela Gossow d’Arch Enemy, « Army Of One » avec le featuring de Lips d’Anvil et enfin « Chasing The Hight » dynamité par la présence de Willie Adler de Lamb Of Gold, ce nouvel opus n’est qu’un album de plus dans une discographie en dent de scie, pas le plus mauvais bien entendu mais pas non plus le meilleur et c’est bien là que le bât blesse car compte tenu de la qualité et de la variété des dix nouvelles compositions et de la liste des participants à la régate, le caboteur que nous propose Annihilator aurait pu largement avoir des allures de yacht clinquant et rutilant ! Jeff Waters n’a absolument rien perdu de son talent et de sa superbe, il lui reste juste à retrouver la formule magique qui lui permettra de les mettre pleinement en valeur. On espère maintenant que tout rentrera dans l’ordre pour le live … Avec de tels talents, rien n’est jamais impossible !
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