samedi, 07 avril 2007
Explosion séminale
(Autoproduction – 2007)
Durée 19’53 – 5 Titres
http://www.rockdkp.com
 Il y a des groupes pour lesquels underground n’est pas un mot jeté en l’air et DKP fait assurément partie de cette race des seigneurs qui, fidèles à la tradition punk-rock de leurs racines, avancent seuls mais surtout envers et contre tout ! Créé par le guitariste Titi Dionisio en 1981, DKP sortira un premier 45-Tours et s’en ira sur les routes avec Téléphone, Higelin, les Stray Cats ou Little Bob Story puis s’effacera jusqu’en 1994, date de l’arrivée de Fanny au chant et à la guitare et en 1999 où Patrick (batterie) et Zox (basse) viendront en refaire un véritable groupe. Un premier opus très punk en 1999 sera suivi trois ans plus tard d’un maxi aux accents pop-rock et les ans continueront de défiler jusqu’à ce début d’année 2007 où les Parisiens nous éructent à la face une nouvelle volée de bois vert taillée à la serpe par le fidèle Olivier du Studio Basement de Paris 9ème. L’expression Do It Yourself n’a jamais été aussi bien employée …
Titi Dionisio est un véritable guitariste de rock et quoi qu’il arrive, quel que soit l’état d’esprit ou même l’état physique dans lequel il se trouve, sa guitare est comme une deuxième âme pour lui, celle qui lui permet de tenir debout et qui est capable de faire passer n’importe quel message venant de son conscient et même de son inconscient ! Derrière lui, la rythmique bûcheronne comme au bon vieux temps et nous débite des stères à la vitesse de l’éclair, compensant les quelques insuffisances techniques par une très grosse énergie … Et puis il y a la voix de Fanny, aussi granuleuse et chaude qu’une poignée de clous tout juste sortie de la fonderie du coin et surtout capable de s’exprimer avec la même efficacité et la même aisance dans la langue des Stooges que dans celle des Béru ! Avec cinq nouveaux morceaux qui se tiennent, DKP remet les pendules du rock à l’heure et on se reprend à se dire qu’il serait temps qu’une prod digne de ce nom se penche un moment sur des titres qui font bien plus que se tenir, les « Welcome In My City », « Send An SOS » et autres « Donnez moi un flingue » … Comme à chaque fois avec DKP, le résultat est en même temps à l’arrache, très fun et particulièrement intéressant ! On les retrouve très vite sur scène, un terrain de jeu où ils sont toujours particulièrement à l’aise, Défonce Kamikaze Permanente oblige …
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