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NICO WAYNE TOUSSAINT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 avril 2007
 

Southern Wind Blowin’
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 50’58 – 11 Titres

http://www.nwtoussaint.com 
http://www.myspace.com/nicowaynetoussaint
http://www.bluesweb.com

Il est un des rares musiciens Français à jouir d’une solide réputation de showman des deux côtés de l’Atlantique et si c’est en découvrant Muddy Waters et James Cotton sur « Hard Again » que le Petit Prince demanda un jour à son pianiste de père de lui dessiner un harmonica, c’est par lui-même qu’il appris à en tirer des sons aussi riches et aboutis que ceux qu’il est capable de produire aujourd’hui ! Un premier album confidentiel et autoproduit en 1997 avec son groupe Nico & Friends lui donnera goût au studio et le conduira à enregistrer quatre ouvrages sous son propre nom de Nico Wayne Toussaint et à participer à l’aventure Blues Conspiracy aux côtés de Neal Black et Leadfoot Rivet à partir de 2004. Grand amateur de routes, de salles obscures et de festivals, Nico tournera trois ans avec dans ses bagages l’excellent « Transatlantic Live » avant de retourner en studio avec ses amis Rax Lacour à la guitare, Antoine Perrut aux basses, contrebasses et saxophones et Vincent Thomas à la batterie pour en ressortir avec en main un ouvrage dédié à la musique du Sud des USA dans le sens le plus large du terme …

C’est sans aucun doute l’album le plus diversifié de Nico Wayne Toussaint et ce n’est pas rien de le dire puisque l’on y passe d’un southern rock bien joufflu à de la country, du zydeco ou du cajun sans aucun ménagement. Bercé durant son enfance par ces musiques héritées d’une famille mordue de blues et d’un parrain originaire de Minneapolis, Nico Wayne Toussaint aura eu tout le loisir de se gaver des douze mesures et c’est avec un très grand savoir et avec un talent hors du commun qu’il revisite les grands noms mais aussi et surtout qu’il compose, seul ou partageant la signature des morceaux avec ses petits camarades de jeu comme pour l’épatant « Mali – Mississippi » tout en contrastes ou en invitant le grand Neal Black à apporter son jeu de rythmique ou de slide mais aussi sa griffe sur « Paris Rain », « Ain’t No Need » ou enfin « Long Bab », un traditionnel revu et corrigé à la sauce Nico-cajun avec des grosses goulées d’accordéon et des textes empruntés au célébrissime « Travailler c’est trop dur ». Un grand coup de Chicago blues avec « Southern Wind » ou encore la très belle ballade « New Man Out Of Me » complètent admirablement le « Midnight Rambler » emprunté à Louisiana Red et viennent mettre le contenu à un niveau au moins aussi séduisant que le contenant qui, c’est la tradition chez le label indépendant à la grenouille, n’est autre qu’un digipack à quatre volets superbement illustré ! Une dizaine de minutes de présentation en vidéo, un économiseur d’écran et les textes des chansons complèteront de façon anecdotique la livraison dès lors que vous glisserez la rondelle dans un ordinateur mais plus que tous ces bonus et gadgets, c’est le fait que Nico Wayne Toussaint soit parvenu à nous proposer un album totalement différent des précédents et don à nous surprendre qui est le plus remarquable car il ajoute encore une corde à un arc qui en comptait déjà quelques-unes, et non des moindres … Bravo !