mardi, 03 avril 2007
Récréation
(Autoproduction – 2007)
Durée 40’28 – 11 Titres + bonus DVD
http://www.stampers.fr
http://www.myspace.com/stampersgroupe
 Le nouveau Stampers est arrivé et le mieux, c’est que les quatre énergumènes qui composent le groupe en sont très fiers ! A vrai dire on comprend assez bien pourquoi au bout de quelques écoutes tant le trait d’union entre les glorieuses seventies et eighties et le rock du troisième millénaire semble naturel pour une formation stable et régulière qui s’appuie autant sur l’amitié et la bonne humeur de ses membres que sur le travail assidu et la concentration. Pascal au chant et aux claviers, Romain à la guitare, Gégé à la basse et P’tit Lapin à la batterie persistent et signent avec un nouvel album à la pochette toujours aussi colorée et réaffirment la capacité qu’ils ont à porter bien haut l’étendard d’un rock frenchy qui sait autant se teinter de pop que de punk ou de metal et qui leur a permis de jouer de St-Lô jusqu’en Allemagne et de faire des rencontres dont la moindre n’est pas celle de Manigance avec qui Stampers a partagé quelques bons moments à la ville et à la scène. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en bûchant que ces Normands sont devenus bûcherons et en s’affranchissant qu’ils sont devenus totalement … timbrés !
Un pied dans la new wave of pop-punk des Good Charlotte et autres SUM41, le deuxième qui trépigne d’impatience et qui saute de Trust à Metallica en reprenant ses appuis chez AC/DC, telle est la gymnastique un peu périlleuse à laquelle les Stampers s’essaient une fois encore, accumulant sur le même ouvrage beaucoup d’humour et des riffs tranchants, une rythmique de folie et des arrangements tantôt vintage tantôt innovants. Si tout n’est pas parfait dans « Récréation », absolument rien n’y est mauvais et c’est à un véritable régal de passer de ces titres écrits dans un Français croustillant à ceux interprétés dans un Anglais délicieusement imparfait qui sent à la fois le camembert et les cuisses de grenouilles et qui ne manquera pas de faire craquer nos voisins d’Outre Manche, grands amateurs d’accents empreints de french touch ! De l’intro de basse slapée et des saturations de la voix sur « Doux visage » aux teintes nu-metal de « (Test Your …) Sex » il y en a pour tous les goûts sur un opus riche et varié qui nous réserve quelques surprises de taille telles que l’infâme « Quasimodo » et la colossale « Maïté » et qui fait frétiller sec de la guibole sur un « A Story, A Day », un « Tic Tac Job » ou un « New Generation ». En cadeau, on se tortore le clip de « Doux visage », le making-of de l’album et un diaporama bien gentillet et on se quitte, absolument pas fâchés, avec dans la bouche un très fort arrière-goût de revenez-y et avec en prime une très forte envie de découvrir tout ça en live histoire d’ajouter la vue et le frisson à une ouie déjà franchement émoustillée ! Monte le volume et tape du pied, c’est du lourd et ça le fait …
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