lundi, 02 avril 2007
Eldorado
(Barclay – Universal – 2007)
Durée 43’10 – 11 Titres
http://www.stephaneicher.com
 C’est un artiste polyglotte et pluriculturel qui nous revient en pleine forme après quelques années plus ou moins passées dans l’ombre, du moins pour ce qui est du grand public puisque ses fans n’ont jamais délaissé Stephan Eicher, quand bien même des albums comme « Taxi Europa » n’ont pas connu le succès populaire de prédécesseurs tels que « I Tell This Night » ou « My Place ». Si c’est la voix de cet artiste plus Européen que Suisse que l’on reconnaît au premier abord, les musiques dont il s’accompagne ne sont pas en reste et l’artiste a le don de bien s’entourer, se faisant épauler pour « Eldorado » par son ami compositeur Reyn et appelant pour l’enregistrement des musiciens de jazz apportant des teintes toutes particulières avec leurs pianos, clarinettes, mellotrons, celestas et autres vibraphones … Partagé entre Allemand, Français et Anglais, Stephan Eicher nous livre un album un peu déconcertant mais tellement abouti !
Loin du tapage des « Two People In A Room », « Déjeuner en paix » et autres « Pas d’ami comme toi », c’est un recueil intimiste que Stephan Eicher nous invite à partager avec lui, un de ceux qui ne misent pas sur le tube imparable mais au contraire sur la régularité, et qui s’appuient sur une musique sans chichi et sans effet de style racoleur destiné à accrocher le cœur du chaland. Bien décidé à séduire avec ce qu’il sait faire de mieux, c’est à dire chanter des chansons très personnelles, sincères et véritables, l’artiste va droit au but tout en prenant son temps et dépose de façon très méticuleuse onze petites pierres blanches qui mises bout à bout tracent un chemin que l’on se plait à suivre tel un Petit Poucet avide de retrouver la trace d’une des voix les plus typiques de la chanson internationale. Partageant l’écriture de ses textes avec des complices comme Philippe Djian, Martin Suter, Mickaël Furnon ou Raphaël, Stephan Eicher s’offre un panaché musical qui frôle la perfection et qui fait montre d’une régularité en terme de qualité tout en se montrant très varié au niveau de la réalisation. On papillonnera d’un plaisir à l’autre et on butinera un « Rendez-vous » ou un « Voyage », un « Weiss Nid Was Es Isch » ou un « Zrügg Zu Mir », un « (I Cry At) Commercials » ou bien évidemment un fabuleux « Eldorado ». Un peu de pedal steel, une touche de cuivres et l’affaire est dans le sac, Stephan Eicher est de retour et il n’a pas fini de nous raconter les histoires dont il a le secret ! Le voyage commence le 16 avril, préparez vos bagages sans plus attendre …
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