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BUDDY GUY, OTIS RUSH, JUNIOR WELLS, LITTLE WALTER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 02 avril 2007
 

Chicago Blues Festival
(Music Avenue – 2006) 
Durée 73’44 – 18 Titres 

http://www.music-avenue.net

Il est parfois intéressant pour un label de se retourner sur le passé et de fouiller dans ses bandes pour en ressortir des trésors cachés, voire même totalement oubliés … Tout le monde ou presque connaît le concept du Chicago Blues Festival et la réunion d’artistes qui en découle, traditionnel prétexte à des rencontres souvent fructueuses et à des jams qui flirtent parfois avec l’anthologie. Music Avenue nous invite avec cette nouvelle sortie à nous replonger dans les premières éditions de ce rendez-vous prisé du public et des musiciens et dépoussière de façon très discrète les millésimes 1964 et 1967, deux crus classés sur lesquels on retrouve Buddy Guy en solo puis avec Junior Wells pour le premier et Otis Rush en solo puis en duo avec Little Walter pour le second. Autant dire que pour qui aime la guitare flamboyante et l’harmonica bien bluesy, la rondelle va très vite devenir indispensable !

Un son qui craque comme au bon vieux temps des vinyles, un jeu qui ne se pose pas de question et des artistes qui en font des tonnes pour mettre le feu aux salles, c’est à cette équation improbable que nous invite cet émouvant ouvrage sur lequel Buddy Guy s’escrime en lead guitar et vocal sur des « Blue Monday » et autres « Everyday I Have The Blues » avant de partager la vedette avec l’ex-harmoniciste de Muddy Waters sur le très brouillon « Satisfaction » des tous jeunes Rolling Stones puis sur « Messin’ With The Kid » ou bien évidemment sur l’incontournable « Junior’s Shuffle » qui arrive sur la fin du set. Plus propre et appliqué, le son d’Otis Rush n’apporte pas ce côté grunge avant l’heure qui caractérisait la première moitié de l’opus mais nous laisse goûter à un Chicago Blues riche et attachant où l’on retrouve « It’s Hard For Me To Believe Baby » et « I Feel Good » avant que Little Walter ne vienne planter quelques banderilles dans le dos d’un « Walter’s Blues » et d’un « Lovin’ You All The Time » particulièrement inspirés. A inscrire vers le haut de tout Hall Of Fame du blues qui se respecte, les quatre grands musiciens réunis par la force magique de ce petit bout de plastique nous renvoient vers un très bon moment de l’histoire de blues qui, s’il a pris quelques rides et quelques coups dans les sillons, reste toujours aussi agréable à entendre. Pour y goûter pleinement, il convient de se poser un moment, de mettre l’ampli un peu plus fort qu’à l’habitude et de se laisser entraîner dans un tourbillon de notes pour n’en garder que les plus pures, ou au contraire les plus torturées …