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MANOWAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 avril 2007
 

Gods Of War
(Magic Circle Music – SPV – 2007) 
Durée 73’43 – 16 Titres 

http://www.manowar.com

Une dizaine d’albums studio et des livraisons régulières auront fait de Manowar une des grandes icônes du metal, sans doute moins populaire que des formations comme Iron Maiden, Saxon ou Judas Priest apparues avant lui, mais véhiculant le même lot de fans tout autour de la planète. Formé par le bassiste Joey DeMaio et le guitariste Ross The Boss suite à un coup de pouce du destin et de Ronnie James Dio sur une tournée où Shakin’ Street ouvrait pour Black Sabbath, Manowar ne gardera de son line up originel que ledit bassiste et le chanteur Eric Adams, les guitares passant en 1989 par les mains expertes de David Shankle avant de tomber dans celles de Karl Logan en 1994 et les batteurs se suivant et se ressemblant tellement que c’est Scott Columbus qui signera à deux exceptions près, « Battle Hymns » et « The Triumph Of Steel », tous les enregistrements du groupe ! Autoproclamé Kings Of Metal, Manowar s’est vu certifié groupe le plus puissant au monde dans le Livre Guinness des Records en 1994 et se tire treize ans plus tard une balle dans le pied en proposant « Gods Of War » à un public fervent amateur de riffs violents …  

Affichant clairement sa volonté de se lancer dans une série d’albums dédiés aux Dieux de la guerre, Manowar sacrifie donc ce premier concept album à Odin et lui donne les allures d’une symphonie ultime dans laquelle c’est la mélodie plus que la force qui prend le dessus. Produit à outrance et marqué par des instrumentations aussi parfaites que surprenantes, « Gods Of War » est sans doute l’album le plus incompréhensible de Manowar à ce jour et nous réserve le meilleur mais aussi le pire, et c’est sans doute là que le bât blesse car il n’y aura pas de demi-mesure à son sujet. Partagé, le public adore ou déteste, crie au génie ou hurle au scandale, on n’avait plus vu ça depuis la sortie de « Load » chez Metallica ! Les puristes se consolent de l’investissement, et encore, en se passant en boucle les « King Of Kings », « Sons Of Odin » et « Gods Of War » déjà présents sur le maxi « The Sons Of Odin » et en adhérant plus ou moins à « Sleipnir » ou « Loki God Of Fire », seules véritables réminiscences du passé, tandis que ceux qui découvrent Manowar en 2007 (il y a toujours des retardataires …) sont sans doute très attirés par le côté très Nightwish, Rhapsody ou même Within Temptation d’un combo qui vient de s’offrir, durablement ou pas, un très impressionnant virage à 360°. Sans trahison aucune, Manowar a choisi de façon très libre la direction qu’il lui semblait normale de suivre et si elle peut légitimement dérouter voire même désopiler, on ne peut que constater que le groupe l’a fait avec un certain panache ! On salue non seulement le courage de Manowar mais aussi un album qu’il revendique et qui ne méritait pas vraiment l’avalanche de critiques purement incendiaires et généralement peu objectives dont il a été assailli … Qui aime bien châtie bien, mais il y a quand même des limites !