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JEAN PATRICK CAPDEVIELLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 avril 2007
 

Hérétique #13
(O+ Music – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 51’37 – 12 Titres 

http://www.jpcapdevielle.com
http://www.capdeviellefan.org

Après une quinzaine d’années passées à traverser le désert depuis « Vertigo », avec tout de même au passage la naissance d’une compilation, somme toute légitime quand on se rappelle que l’artiste compte une dizaine d’albums à sa discographie, et la sortie de l’opéra néoclassique « Atylantos » en 2001, Jean-Patrick Capdevielle reprend du service, la soixantaine bien tassée et le verbe toujours aussi ironique, la guitare toujours autant dirigée vers le versant rock de la chanson et avec encore et toujours ce côté bon pasteur du gars avide de mots qui n’en finit plus de les aligner sur du papier et sur des musiques … A ses côtés, on remarque quelques belles signatures, de celle Viché de Vince qui co-réalise « Hérétique #13 » tout en y tenant la basse et les claviers à celles de l’artificier guitariste des Wampas Phil Almosio et des batteurs David Hallyday, Franck Ridacker et Christophe Deschamps mais aussi à une section de cordes comptant altos, violons, violoncelles et contrebasses ! Retour gagnant ou service volé, la question ne se pose même pas tant Capdevielle semble avoir pris du plaisir à faire ce nouveau témoignage de ce qui peut se passer dans son esprit aussi illuminé que torturé …  

Avec un album qui sonne eighties et qui fait autant penser à du Wampas ou à du Plastic Bertrand surproduit qu’à du Renaud dopé aux amphétamines, l’ex-hippie sorti du moule de la génération des Clapton et autres Rolling Stones nous envoie en indé total sa douzaine de pamphlets à la fois tendres et vitriolés, servis sur lit de guitares aiguisées et agrémentés de voix saturées, réverbérées et déformées à outrance qui rassurent sans doute son timbre un peu léger au niveau de l’affranchissement tout en apportant un côté faussement vintage d’ailleurs pas toujours très en phase avec le morceau. La première écoute n’est pas forcément convaincante mais avec ce genre d’artistes on le sait et donc on s’accroche, se faisant archéologue du second degré pour aller à la recherche du bon mot caché au détour d’une rime, d’un détail surprenant qui fera surface au troisième, quatrième ou douzième passage, ou alors carrément jamais ! C’est tout ça Capdevielle et « Hérétique #13 » le résume assez bien en travaillant autour d’une base de chanson rock-variété et en lui apportant du riff de guitare tendu ou du piano aérien, de l’harmonica ou des violons … Les pressés, ceux qui apprécient le Capdevielle vert et direct, s’arrêteront à « Oncle Sam », au single « Miss Démocratie », aux « Vampires du pire » ou à « Un paradis sur Terre » tandis que les autres, sensibles au Capdevielle romantique, se pencheront plus attentivement sur « Pas forcément blonde », « Mona Lisa Jones » ou « Mal de chien ». Il y en a pour toutes les sensibilités dans cette nouvelle livraison et à défaut de faire l’unanimité, l’artiste parviendra sans aucun mal à ne pas décevoir ses anciens fans et en même temps à en trouver des nouveaux. On ne se demandera plus à qui ça sert …