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WOK pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 29 mars 2007
 

The naked horse
(Stagger Records – 2007) 
Durée 34’42 – 10 Titres 

http://www.wokmusic.com 
http://www.myspace.com/wokmusic
http://www.staggerrecords.com
http://www.myspace.com/stagerrecords

Ils sont originaires de Toulouse et pourtant leurs albums sont à chaque fois enregistrés à Genève, au Studio des Forces Motrices, un peu comme si le climat de la ville rose leur paraissait trop doux pour se livrer à du bon travail … Sans arriver à savoir s’ils ont tort ou raison d’opter une fois encore pour les compétences de David Weber pour la production, on ne peut que se satisfaire du résultat puisque si « Almost Blue » marquait une première étape intéressante dans leur histoire, « The Naked Horse » permet à Isabelle Vera Santafé (chant), Patrick Fretin (guitare), Jean Paramio (basse) et Bud Silva (batterie) d’enfoncer encore un peu plus loin le clou d’un Wok’n’roll qu’ils servent avec passion et bonne humeur au studio mais aussi à la scène puisque l’on a eu l’occasion de les croiser avec les Hell’s Kitchen, Overhead, Ska-P ou encore Alamo Race Track et de les remarquer sur le « Tribute To Rowland S. Howard » aux côtés d’artistes venus du monde entier ! Entre jazz et punk-rock, la musique des Toulousains ne manque jamais de relief …

Wok joue avec une certaine habileté la carte de l’urgence musicale et s’appuie sur une voix à la tessiture particulièrement riche pour déposer des ambiances à la fois étranges, dérangeantes et tout bien réfléchi attachantes, un peu comme si le chant des sirènes pouvait se terminer avec eux par autre chose qu’une noyade programmée et inévitable ! A un jeu qui se montre très faussement dépouillé vient s’ajouter une mise en place elle aussi très injustement taxée de je m’en foutiste et, une fois passé à la moulinette, le résultat se révèle particulièrement bien pensé, pour ne pas dire trop pensé par moments … Brut de fonderie ou tarabiscoté, le rock de Wok se teinte aussi parfois de blues et de funk, s’engage sur la voie de la délicatesse ou se laisse gagner par une folie pleine de rage et nous réserve quelques moments chargés d’émotion comme ces « Gorgeous Morning » ou « Walking » très intérieurs dans l’âme ou au contraire des « That’s How It Goes » et autres « Let’s » fabuleusement délurés. Wok a parfaitement compris que ce n’est pas parce que sa chanteuse est capable à elle seule d’assurer le coup qu’il faut se regarder le nombril et se contenter de suivre le mouvement et il le prouve en construisant sa musique autour d’elle mais en se réservant quelques moments précieux où les instruments prennent les choses en main et où c’est eux qui dirigent la manœuvre. Plus que tout ce qu’il peut contenir de bon, de très bon ou même d’excellent, c’est cette volonté de partage équitable entre chaque intervenant qui fait de « The Naked Horse » un très grand moment de musique qu’il est important voire même urgent de découvrir …