|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
jeudi, 29 mars 2007
Yell at this mademoiselle
(Autoproduction – 2007)
Durée 16’54 – 4 Titres
http://dialekt.free.fr
http://www.myspace.com/dialektmusic
 Créé dans les Landes pour célébrer l’entrée dans le troisième millénaire, Dialekt se fera remarquer dès 2002 avec une première démo et continuera son petit bonhomme de chemin en enchaînant les sorties brèves et concises puisqu’elles ne dépasseront jamais les cinq titres mais aussi en multipliant les concerts entre Limoges et l’Espagne ou entre Toulouse et Mont de Marsan pour se retrouver sur les mêmes affiches que des formations comme Psykup, Zombie Eaters, Donkey Skonk ou Skunk. Repérés à l’automne 2006 par Quicksilver et BoardridersTV, Amaury (chant), Adrien (guitare et chant), Bruno (guitare), Julien (basse et chant) et Jul (batterie) se verront parachutés pour faire la bande son de la nouvelle pub de la marque avec le morceau « Made It Girl » et c’est fort d’un regain de popularité aussi soudain que mérité que Dialekt fera presser à mille exemplaires son nouvel EP enregistré l’été précédent … « Yell At This Mademoiselle » préfigure dès lors l’histoire annoncée d’une mayonnaise qui commence à vraiment devenir consistante !
Il est loin le temps où Dialekt jouait la carte de l’originalité en mettant du saxo sur une musique posée en équilibre entre trash, punk et pop … Aujourd’hui, les jeunes de la Chalosse sont passés à quelque chose de plus conventionnel et leur punk rock très empreint d’emo ne s’offre plus que de très rares excentricités musicales pour au contraire se concentrer sur une construction solide et carrée. Enregistré et mixé mais aussi coproduit par Philippe Casaux, l’objet de tous les espoirs affiche un son un peu clinquant qui colle plutôt bien au résultat escompté et qui met en valeur au plus juste des morceaux dont l’écriture est particulièrement bien ficelée. Hurlant à tue tête ses « That’s Life », « Postman », « Made It Girl » et autres « Yell At This Mademoiselle » mais en y mettant la forme au niveau du riff et surtout beaucoup de cœur à l’ouvrage, Dialekt à toutes les chances de toucher en plein dans le mille la génération surf’n’skate avec un son très jeune et très actuel et avec une punk attitude suffisamment soft pour ne pas trop effrayer ses parents. Ce n’est assurément une fois de plus qu’une étape que le groupe va franchir haut la main sur la route de la reconnaissance et il y a fort à parier que ces cinq gais lurons nous reviendront très vite avec un bon gros album bien saignant capable de les conduire encore un peu plus loin. C’est du moins tout le mal qu’on peut leur souhaiter …
|
